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Rue Taleb Mohamed: Des habitants inquiets par la menace d'un affaissement

par Rachid Boutlélis

  Située dans une zone s'étendant en contrebas du côté opposé de l'entrée principale du siège de la wilaya d'Oran, la petite rue Taleb Mohamed, longeant partiellement le marché couvert Jean Kraft et le Centre de santé, portant le même nom, en plein cœur de la ville d'Oran, qui se trouve dans un état déplorable à l'extrême de la dégradation, suscite énormément d'inquiétude chez les habitants et les commerçants de ses alentours immédiats.

Ces derniers se sont rapprochés de notre journal pour exprimer leur vive crainte d'un affaissement qui risque de se produire, à tout moment, sur cette venelle, bosselée et toute en pente et étroitement cernée par des chantiers de construction. « Nous évitons d'emprunter cette ruelle et nous avons conseillé à nos enfants de faire de même.

C'est un véritable danger public que nous avons vainement signalé, près de deux années auparavant aux responsables concernés.

Elle s'est depuis transformée, en plus, en une véritable décharge où s'amoncellent une diversité de déchets de matériaux de construction », ont déploré avec une pointe de dépit, nos interlocuteurs. Selon le constat établi sur le lieu, le sordide a atteint allégrement son summum à travers une situation exécrablement innommable et ce, devant la stupide indifférence des uns et des autres.

Le mur de ce qui reste d'un magasin d'articles de sports, ayant été ciblé par une opération de démolition pour le besoin d'un chantier de construction, trône aussi lugubrement que dangereusement, depuis des mois sur le principal boulevard du centre-ville, Larbi Ben M'hidi, où aboutit la rue en question.

Ce pan, branlant comme un chicot dans la bouche, qui menace les passants, nombreux dans cette zone, située à un jet de pierre du lycée Lotfi, n'a pas à priori taraudé les consciences. « Nous interpellons une fois de plus les responsables locaux à procéder, dans les plus brefs délais à l'assainissement de cette situation délétère avant que ne se produise l'irréparable.

Nous ne souhaitons nullement une ?omra' aux proches des éventuelles victimes », ont encore ajouté nos interlocuteurs. Ces derniers ont également fait remarquer « la déliquescence, qui va crescendo de leur cadre de vie et les nuisances sonores provoquées par les engins des chantiers de construction à des heures indues de la nuit, qui exaspèrent grandement toute la population de cette zone du centre-ville d'Oran ». Notons que nous avons vainement tenté de prendre attache avec les responsables concernés pour avoir leur version des faits sur cette situation de déliquescence.