Les commerçants
de la gare routière ouest, réduits au chômage suite à la fermeture pour travaux
de cette dernière par l'APC, avec des promesses de les compenser par d'autres
locaux, demeurées lettre morte, depuis plus de deux ans maintenant, ont décidé de
porter leur affaire devant le Procureur général près la Cour de Constantine.
Ainsi et selon leur représentant, M. Bendakir, « nous
sommes 21 commerçants qui exercions les activités de cafétérias, vente de
journaux, restauration, etc., à nous être retrouvés, du jour au lendemain, au
chômage et sans préavis aucun ». Et d'indiquer qu' « en plus la majorité
d'entre nous sont propriétaires des fonds de commerce et ne sont pas de simples
locataires de locaux, qui ont été jetés dans la rue abusivement ». C'est pourquoi,
ajoute-il, « nous sommes très remontés et en colère contre les autorités
locales (APC et wilaya), qui nous ont délivré des papiers d'attribution de
locaux de compensation à Massinissa, que personne ne veut, hélas, reconnaître.
A commencer par la direction de l'Opgi propriétaire
des locaux en question, qui d'abord a donné son ok et accepté de négocier avec
nous les prix desdits commerces, à savoir en payer cash 25% et le reste
rééchelonné sur 5 ans. Quelques mois après, cet office public de gestion
immobilière est totalement revenu sur les accords établis entre nous, au
prétexte que l'octroi des locaux dépend du wali ». Malheureusement,
poursuit-il, « cela fait plus de 18 mois que nous demandons une audience au 1er
responsable de l'Exécutif, sans succès ». Les commerçants sont dans tous leurs
états et n'en reviennent pas de ce qui leur tombe sur la tête. Ils en veulent
aux autorités locales et à leur tête le wali, ainsi qu'à l'OPGI et ce, pour
tous ces « retournements de situation incompréhensibles ». Dans ces conditions,
les commerçants de la gare routière ouest, mis au chômage malgré eux, ont
décidé, contraints et forcés, de recourir à la justice. « Nous avons déjà voulu
déposer notre affaire auprès des services du procureur général de la Cour de Constantine,
mais on nous a donné rendez-vous pour septembre. Et nous sommes résolus à y
retourner dès le 1er de ce prochain mois », conclut notre interlocuteur.