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Sidi Bel-Abbes: Les communaux ferment la mairie et entament une grève illimitée

par M. Delli

Dès les premières heures de la matinée d'hier, tous les services de l'APC y compris les annexes de l'état civil dans les quartiers étaient fermés aux citoyens. C'est une grève générale et illimitée qui est annoncée à travers un communiqué rendu public par la section syndicale UGTA. C'est le départ du maire et sans condition qui est revendiqué dans le communiqué. On lui reproche « la mauvaise gestion » des affaires de la municipalité et « le manque de communication » avec le partenaire social. On relève sur la plate-forme des revendications « l'ouverture d'une enquête sur la gestion des ressources humaines ». Il est avancé « le retard dans la valorisation des postes de travail FCCL au profit des travailleurs du filet social et du pré emploi ». « Des travailleurs non régularisés dans leurs nouvelles catégories ainsi que l'impasse faite sur les avancements », lit-on sur le communiqué.

La goutte qui a fait déborder le vase, a-t-on souligné, c'est l'encouragement du maire à la création d'un autre syndicat en vue de créer « la division et la diversion entre les travailleurs » dont la grande majorité sont affiliés à l'UGTA, a-t-on souligné. Il convient de signaler que le maire en exercice avait été écarté par le wali pendant plus de six mois avant de lever le gel de ses activités il y a à peine moins de deux mois.

Durant ces six mois, la commune était gérée par un administrateur désigné par le wali pour lancer toutes les opérations inscrites dans les différents budgets.

De sources proches de l'administration communale, depuis le retour du maire aux commandes de l'hôtel de ville « toutes les opérations inscrites dans le budget communal sont bloquées et les fiches techniques enfermées dans des tiroirs ». C'est le marasme généralisé parmi les travailleurs et une bonne partie des élus qui n'ont cessé de dénoncer les comportements du maire. Depuis son installation, le maire en exercice est entré en conflit direct avec le chef de daïra et le secrétaire général de la commune. Durant plusieurs mois, l'APC s'est retrouvée prise en otage par une assemblée divisée émaillée par des luttes intestines ayant le plus souvent paralysé le lancement des projets et des commandes publiques. La tutelle s'est retrouvée dans l'obligation de le mettre à l'écart pour faire avancer des opérations en relation directe avec le quotidien des citoyens. Nous nous sommes rendus au siège central de l'APC, nous avons constaté que les portes de l'accès principal et celui de l'état civil étaient cadenassées.

Le maire était absent et on apprend par un de ses adjoints qu'il se trouvait aux festivités du 20 Août avec les autorités locales. Nous avons tenté vainement d'entrer en contact avec lui pour avoir sa version des faits.