La direction de la santé de la wilaya de Chlef tire la sonnette d'alarme à la suite de la prolifération de chiens errants susceptibles de causer des morsures qui pourraient être fatales aux citoyens, notamment ceux habitant les quartiers périphériques de la ville de Chlef.

En effet, ces nombreuses agglomérations réalisées après le séisme de 1980 sont envahies par des meutes de chiens dès la nuit tombée et, quelques fois, ils se manifestent tôt le matin en quête de nourriture. Cela provoque bien évidemment une certaine psychose parmi les citoyens qui craignent surtout pour leur vie dans le cas où ils sont attaqués par des chiens atteints de rage.

Ainsi, les citoyens font tout pour ne pas croiser leur chemin, fera remarquer un habitant de Haï Lalla Aouda. Certains automobilistes attendent le départ des chiens pour pouvoir récupérer leurs voitures dans les parcs de stationnement. «Il y a de plus en plus de chiens errants dans notre quartier. Hier, j'en ai compté une dizaine qui circulaient tranquillement.

Ces chiens ont un temps précis de passage, tôt le matin», dira un riverain. «Ils viennent de Haï Chorfa se nourrir des ordures ménagères du quartier», ajoute un autre. Les habitants affirment qu'ils ont alerté les responsables du secteur urbain, mais à défaut d'une fourrière canine ou d'un abattage systématique, le danger reste omniprésent.

A titre d'exemple, le nombre d'animaux errants relevé par la DSP de Chlef pour l'année 2018 a atteint le chiffre de 3.540. Ces animaux ont causé entre 2.544 morsures de chien et 794 morsures de chat. Il a été procédé dans le même cadre à la vaccination de 3.478 personnes en 2018, nous précise-t-on. De toute évidence, une opération d'envergure avec des moyens appropriés et une mobilisation générale s'avère plus que nécessaire pour éradiquer progressivement ce fléau.