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Les travailleurs de
l'établissement public hospitalier (EPH) El-Khroub
ont observé hier un sit-in de protestation à l'intérieur de l'hôpital, exigeant
essentiellement le versement des salaires qui accusent un retard de près de
deux mois et l'amélioration des conditions du travail, jugées «exécrables»
depuis au moins quatre mois. «Nous avons d'énormes problèmes ; l'EPH El-Khroub fonctionne sans directeur depuis près de quatre
mois. Chose qui a créé un climat malsain, avec des retombées négatives sur le
plan de la gestion globale de l'hôpital et la situation socioprofessionnelle
des fonctionnaires, à l'exemple des salaires bloqués, une première fois au mois
de ramadhan dernier et actuellement, accusant un retard inadmissible de près de
deux mois», nous diront les travailleurs qui rappellent que le directeur a été
chassé de son bureau par des syndicalistes de l'UGTA. Un intérimaire a été
placé à la direction de l'hôpital, mais ce dernier considère depuis quelques
jours que la période de son intérim est terminée et que, de ce fait, il
n'assume plus aucune responsabilité. D'où le vide effarant à la tête de
l'hôpital. Cela cause un grave préjudice aux travailleurs et aux malades, car
la situation est déplorable dans tous les services, y compris sur le plan de
l'environnement et de l'hygiène. On a atteint un degré franchement alarmant. Par dessus tout, la question des salaires est sensible,
elle a déjà fait sortir tous les travailleurs dans la rue au mois de ramadhan
dernier, et maintenant on se dirige tout droit vers la grève illimité s'il n'y
a pas de répondant de la part des autorités compétentes.
Tout ce malaise a été résumé dans une correspondance adressée par le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) de l'EPH El-Khroub au directeur de la Santé, dont une copie est en notre possession. On y note que «la situation au sein de l'hôpital a atteint un seuil insupportable en l'absence des conditions de travail les plus élémentaires». Enumérant les problèmes dans lesquels patauge l'EPH El-Khroub, le SAP signale un «laisser-aller total» au sein de l'établissement de santé et «la saleté qui a gagné tous les services, à cause du manque des agents d'hygiène». Au sujet du versement des salaires, le SAP signale également que «le retard accusé sur ce registre est de près de deux mois», et relève que «les explications avancées à propos de ce retard de la part des services concernés, ne sont pas du tout convaincantes». D'où sa demande pour «l'ouverture d'une enquête» sur ce chapitre afin d'éclaircir la situation. Des sources crédibles affirment que c'est le contrôleur financier qui a bloqué le versement des salaires après avoir constaté des irrégularités énormes, voire scandaleuses, notamment le paiement de certains travailleurs alors qu'ils ne sont plus en fonction ! Des membres du SAP ont confirmé que le recours à la grève est inévitable si aucun écho positif n'est enregistré après le sit-in de ce lundi 22 juillet. De notre côté, nous avons vainement tenté de joindre au téléphone le directeur de la santé pour avoir son appréciation au sujet de ce malaise. |
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