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Pour la 21ème semaine consécutive: Les étudiants poursuivent les manifestations

par M. Aziza

Hier, ils étaient des centaines d'étudiants à avoir investi les grandes artères de la capitale pour exprimer leur rejet catégorique d'un Etat militaire, tout en exigeant un Etat civil. Et ce, en faisant rappeler la situation de vide constitutionnel qui prévaut, d'où l'impératif d'appliquer la revendication principale à savoir : «l'article 7', le pouvoir au peuple». En ce 21ème mardi consécutif, parmi les slogans scandés par les manifestants «Pas d'élections organisées par la bande», «Bensalah dégage», «Bedoui dégage», «Dawla madania machi askaria» et «l'Algérie libre et démocratique». Certains ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Dissoudre les partis de l'alliance qui ont cautionné le 5ème mandat de Bouteflika avant d'aller vers des élections», «Pas de recyclage du système», «Oui à la transition mais avec les membres du Hirak seulement».

D'autres ont plaidé pour la libération des prisonniers du ?Hirak' qu'ils soient manifestants ou détenus d'opinion. La manifestation s'est déroulée dans un calme remarquable, en dépit de l'important dispositif sécuritaire mis en place. Des policières ont tenté d'arracher le drapeau amazigh à une veille femme, qui portait également l'emblème national. «J'ai déjà porté les deux drapeaux ensemble la semaine passée à Tizi Ouzou, je n'ai eu aucun problème, pourquoi on me l'interdit à Alger !» dira-t-elle devant la presse. Des jeunes parmi les étudiants ont distribué des brochures présentant un projet intitulé : «Projet de la conférence populaire autonome». Le projet comme nous l'explique l'un de ses initiateurs est soumis aux propositions via Facebook. C'est un projet qui exige un changement radical du système avec comme objectif de contrecarrer toutes les tentatives en faveur de son recyclage. C'est un projet qui a également comme objectif de barrer la route à ceux qui s'autoproclament représentants ou porte-paroles du ?Hirak'. Toujours, et selon les jeunes initiateurs de ce projet de conférence «après analyse des données et des scénarios possibles, on va tout droit vers une élection présidentielle, ce qui nous pousse à nous organiser en délégués et en comités de quartiers pour suivre et contrôler ces élections de bout en bout», explique-t-on.