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Selon le ministre du travail: La refonte du système de sécurité sociale aura des effets sur les bénéficiaires

par R.N.

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tidjani Hassen Heddam, a déclaré lundi à Médéa que le droit syndical est «garanti par la législation algérienne et la porte est ouverte aux syndicats pour discuter et débattre des problèmes des travailleurs». «La législation algérienne garantit le droit syndicale et veille à préserver ce droit et à accompagner et à prendre en charge les revendications exprimées par les organisations syndicales», a indiqué le ministre, lors d'une tournée au niveau de différentes directions du secteur de l'emploi, plaidant pour «une relation complémentaire et équilibrée qui prenne en ligne de compte les intérêts de la masse des employés». Abordant le volet relatif à la gestion des structures d'aide à la création d'emploi et de micro-entreprise, M. Tidjani Hassen Heddam a révélé qu'un audit de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) a été réalisé récemment pour «identifier les contraintes et les obstacles rencontrés par les jeunes porteurs de projets».

Le premier responsable a expliqué que «l'objectif de cet audit est de faciliter encore davantage les conditions d'accès à ces dispositifs et de stimuler l'entreprenariat auprès de cette catégorie de jeunes». M. Tidjani Heddam a appelé, d'autre part, les responsables du secteur de l'emploi «à prendre toutes les initiatives en mesure d'augmenter le niveau de placement «des jeunes recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP)», insistant pour «privilégier le travail de proximité en direction des opérateurs économiques et des entreprises, de façon à garantir plus de placements».

Lors d'une séance de travail qui a regroupé au siège de la wilaya de Médéa des cadres centraux du ministère, des responsables des agences nationales de l'emploi et des directeurs locaux, le ministre a souligné l'impératif d'une «refonte» du système de sécurité sociale pour réduire le grand déficit financier qui menace sa pérennité. «La refonte du système de sécurité sociale s'impose aujourd'hui de façon accrue au vu de l'énorme déséquilibre financier auquel est confronté le secteur et de l'impact de la persistance du déficit actuel sur l'avenir du système lui-même», a déclaré le ministre. N'écartant pas d'éventuels effets d'une telle refonte sur les bénéficiaires de ce système, M.Tidjani Heddam a été rassurant sur cette question. «Si effet, il y a, son impact sera limité et provisoire», a-t-il dit, indiquant que le secteur «doit réagir au plus vite à cette situation pour faire face à ce grand déséquilibre financier et garantir la pérennité de notre système de sécurité sociale». «Il est urgent, a-t-il estimé, de procéder à la refonte du système de sécurité sociale afin de faire baisser ce déficit à des niveaux acceptables et préserver ainsi cet important acquis social», a estimé le ministre qui a annoncé, la tenue à la fin de l'année, des assises de la sécurité sociale qui permettront aux experts et spécialités de se pencher sur la question et proposer les solutions qui répondent aux attentes du secteur.