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Blida: La santé sans rentabilité malgré les promesses

par Tahar Mansour

Lors de la visite qu'il a effectuée à la fin de la semaine écoulée au CHU Frantz Fanon de Blida, le ministre de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la Population, Mohamed Miraoui, a estimé que « le secteur de la santé en Algérie dispose de tous les moyens, matériels, humains et en infrastructures mais tout le monde se plaint d'un dysfonctionnement à tous les niveaux ». Il explique que cette situation est due au manque de coordination et de travail collégial, ce qui nécessite une révision de l'organisation du système de santé algérien pour le rendre plus rentable. Le ministre, qui était accompagné du wali de Blida et du P/APW, préconise comme solution à la situation dans laquelle se débat son secteur, d'avoir une politique de santé régionale qui repose sur la participation des professionnels de la santé, des élus et des associations au sein de cellules afin d'offrir les meilleurs services aux malades. Dr Miraoui rappelle que chaque wilaya a ses propres spécificités, avec les personnels et les structures y afférentes mais qu'un dysfonctionnement existe réellement, ce qui « nous oblige de passer par une politique de participation régionale issue de la politique nationale de la santé ».

Concernant le projet de contractualisation avec la CNAS, le ministre annonce qu'il entrera en vigueur à partir de 2020 et rappelle que le blocage qui a freiné son application est dû au travail de recensement des personnes non affiliées à la CNAS afin d'avoir des statistiques viables. Le ministre a aussi mis fin à une rumeur concernant la structure hospitalière connue sous le nom de Ferroudja qui annonçait qu'elle avait été cédée à un privé en affirmant que rien de cela n'est vrai, sauf qu'il y a eu gel des travaux de réhabilitation mais ses services ont adressé une correspondance au ministère des Finances pour la levée du gel. Il affirme que des directives ont été données aux responsables du CHU Frantz Fanon et à ceux du conseil scientifique afin qu'ils définissent les services qui seront implantés au sein de cette structure.

Abordant les maladies transmissibles comme le choléra, le ministre déclare qu'un travail d'évaluation a été mené par les services concernés permettant la mise en place d'un plan d'action national et que tous les moyens ont été mis en place pour lutter contre ces maladies. Dr Miraoui rappelle aussi les grands efforts consentis par l'Etat pour lutter contre le cancer et les différentes structures de traitement de cette pathologie qui sont en cours de réalisation à Chlef, Médéa, Laghouat, Adrar, Oued Souf et Béchar mais il estime que le plus gros travail demeure dans la prévention et la sensibilisation.