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MC Oran: Chérif El-Ouazzani face aux premières grosses difficultés

par M. Zeggai

Rien n'est clair au Mouloudia d'Oran. C'est l'impression qui se dégage après la conférence de presse, la première depuis l'installation de Chérif El-Ouazzani comme directeur général. Ce dernier fait déjà face à de nombreux obstacles, alors que le club accuse un retard considérable en matière de préparation. Aucun membre du conseil d'administration ou autre actionnaire n'a daigné assister à la réunion d'avant-hier avec les responsables d'Hyproc pour discuter les modalités de financement de la dite société. Chérif El-Ouazzani, accompagné de Benmimoun, a été le seul interlocuteur du MCO lors de cette séance de travail. « J'ai été obligé d'accepter la décision des autorités locales, à leur tête le wali d'Oran et ce, pour faire avancer les choses. Certes, je suis un homme de terrain, mais je n'avais pas le choix au vu de la situation que traverse le club. Maintenant, c'est l'heure de la mobilisation pour toutes les forces vives du MCO pour sortir de cette crise » a-t-il commencé par dire avant d'ajouter : « J'aurai aimé tenir une réunion avec les membres du conseil d'administration pour déterminer les objectifs et réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre ». Aussi, le conférencier s'est dit dans le flou puisqu'il n'y a eu aucune passation de consignes. « J'ignore complètement la situation des joueurs et de leurs contrats. Il y a ceux qui sont libres, ceux qui veulent partir et ceux qui vont être libérés », a-t-il affirmé.

« Il faut des moyens financiers conséquents pour avoir de grands joueurs et réaliser les objectifs assignés », a-t-il déclaré. Chérif El-Ouazzani souhaite un poste de manager « à l'anglaise » et semble bien parti pour être le nouvel entraîneur du MCO. « A condition que les statuts me le permettent », a-t-il souligné. Là aussi, c'est l'incertitude du moment que le poste de président du CA du MCO est vacant depuis la démission de Baba. Dans l'entourage du club, les doigts accusateurs sont pointés vers les actionnaires soupçonnés de lâcher Si Tahar après lui avoir donné les pleins pouvoirs sur les plans technique, administratif et financier. Déjà, Chérif El-Ouazzani est confronté à un sérieux obstacle inhérent à la disponibilité des moyens financiers pour faire démarrer l'équipe. Hyproc s'est engagé à fournir une aide financière de huit milliards seulement pour toute la saison, alors qu'il faut entamer l'opération recrutement, les négociations avec les cadres maintenus, la libération des uns et le prêt des autres. Pour le poste de directeur administratif, rien n'a été fait, même si les rumeurs qui ont circulé font état du retour d'Abdelhafid Belabbès.

Chérif El-Ouazzani ne s'est pas prononcé d'une manière définitive sur ce sujet car « la priorité est de démarrer l'équipe, après on verra ». On a appris que Radjaâ Boubaker est annoncé comme conseiller en attendant les autres nominations, notamment d'anciens joueurs qui seront installés dans les différentes catégories. C'est dire que la situation n'a pas changé d'un iota et ce, en dépit des efforts déployés par Mouloud Cherifi, le wali d'Oran, pour mettre fin à cette crise.