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Des demandeurs de logements devant le siège de la daïra

par A. E. A.

Onze présidents de comités de quartiers, de zones d'habitations précaires et d'autres menacées par le glissement de terrain, se sont rassemblés, hier, devant le siège de la daïra pour avoir une audience avec son 1er responsable, concernant les recours qui pour «certains datent de 2013», disent-ils.

Selon l'un d'eux, Omar, il s'agit des représentants des quartiers du côté bas de la ville, occupant des maisons anciennes, presque en ruine à cause des mouvements de sol, dont l'avenue Belouizdad, Aouinet El Foul, la rue des Maquisards, la rue Kitouni Abdelmalek, l'impasse Mouclier, les cités Bastandji, Belmaati et 20 Août, notamment.

De nombreux habitants de ces quartiers et cités, ont été «exclus» des différentes opérations de relogement, qui ont touché leurs voisins, mais pas eux. Et cela, poursuit-il, pour des raisons d'absence, le jour du passage des équipes de recensement, ou pour le motif qu'ils soient de nouveaux mariés et donc non concernés, par l'opération de recensement qui s'intéresse aux foyers anciens, comme on disait alors. En tout cas, le nombre de ces cas «d'exclus» du bénéfice de relogement, n'a fait qu'augmenter depuis les premières opérations, si bien qu'il est devenu un casse- tête pour ces présidents et représentants d'associations de quartiers. En effet, dit-il, de nombreuses familles non touchées par ces opérations, se sont retrouvées du jour au lendemain livrées à elles-mêmes, et les maisons de certaines d'entre elles ont été démolies, ce qui les a obligés de chercher refuge auprès de parents et proches.

Pendant que les plus aisées, poursuit-il, ont cherché des locations de chambres dans des hôtels, ou chez des privés, qui leur coûtent les yeux de la tête. Situation qui a poussé ces familles à tenir des sit-in de protestation, devant la wilaya, l'APC, la daïra et organiser également des blocages de routes, mais toujours sans résultat palpable. Les protestataires ne reçoivent au mieux que des promesses d'étudier leur dossier ou d'envoyer des commissions d'enquête, ou de recensement, sur le terrain qui se sont révélées jusqu'à présent être des «promesses vaines», fait-il savoir. «Aussi et dans ces conditions nous sommes résolus à demander une audience au chef de daïra, pour mettre tous les aspects des recours sur la table et sortir avec des dates et des programmes d'actions précis et convaincants, surtout, pour ces familles, ajoute-il. Au début nous avons rencontré un refus, mais en insistant et refusant de bouger, nous avons réussi à lui arracher un rendez-vous pour demain vers 15 h», déclare-t-il.