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Un préjudice pour les communes et un danger pour les automobilistes: Vol des couvercles d'égouts sur la voie express

par J. Boukraâ

Le phénomène du pillage des couvercles d'avaloirs constitue, toujours, un large trafic de métaux ferreux, à Oran. Une grande partie des artères de la ville a été «dépouillée» des couvercles d'égouts, comme en témoignent les nombreuses vidéos postées sur Internet, par les habitants d'Oran, montrant des voitures prises au piège dans des trous béants.

Le pire c'est que ces vols ne concernent pas uniquement les petites voies à l'intérieur du tissu urbain, mais touchent aussi les voies express, ce qui constitue un véritable danger pour les automobilistes. Le cas le plus édifiant et celui de la voie reliant le port d'Oran à la cité Djamel Eddine où de nombreuses bouches d'égout ont été volées. Plus de 400 couvercles d'égout et autres grillages d'avaloirs ont été volés, l'année dernière, a-t-on appris, hier, de sources proches de la division de la Voirie de la commune d'Oran. Nos sources indiquent que les secteurs les plus touchés, dans la commune d'Oran, sont El Akid Lotfi, Sidi El Houari, Ibn Sina, El Hamri et El Badr. Ces derniers jours on assiste, à Oran, à la reprise des vols des couvercles d'avaloirs en dépit des maintes tentatives de remplacement de ces équipements par les services de l'APC.

Les habitants de plusieurs quartiers d'Oran se réveillent presque chaque jour, face au vol d'un nombre de couvercles d'avaloirs. Ils sont généralement arrachés la nuit pour être vendus aux trafiquants des métaux ferreux et non ferreux. Les auteurs de ces vols ne seraient que les jeunes qui parcourent les différents quartiers à la recherche de tout ce qui est ferraille. En plus du préjudice financier, le vol des bouches d'égout constitue un danger pour les automobilistes, surtout la nuit, car risquant carrément un renversement du véhicule dont la roue s'enfoncerait subitement dans les avaloirs sans protection... Une moyenne de 20 couvercles disparaissent, chaque semaine. Ce phénomène touche plusieurs quartiers de la wilaya d'Oran et ceux des communes du groupement d'Oran, à savoir : Oran, Es Sénia et Bir El Djir. L'incivisme n'épargne rien, même les poubelles ne font pas exception.

Des poubelles en plastique de couleur verte installées sur les principaux boulevards de la ville font, quotidiennement, l'objet de vol. Un phénomène qui pèse trop lourd sur le budget financier des services techniques de l'APC, sachant que le prix d'un bac est de près de 5.000 DA. Mais plus que le dégât financier, ce sont les désagréments occasionnés par ce pillage notamment la prolifération des décharges sauvages qui font «mal». Aussi des voleurs les revendent contre une somme modique à des personnes peu scrupuleuses pour y entreposer des denrées.