Il est écrit quelque part que le Mouloudia
d'Oran ne sortira jamais de son labyrinthe et que l'éclaircie n'est pas pour
demain. C'est du moins l'impression qui s'en dégage. Dernier scénario:
Mouloud Cherifi, le wali d'Oran, a pris l'initiative
de provoquer une réunion d'urgence avec les anciens joueurs pour essayer de
trouver des solutions pour mettre fin à cette mascarade qui frappe de plein
fouet le MCO. Lors de ce conclave, il a été décidé de désigner Cherif El Ouazzani comme directeur technique. A cet effet, la réunion
prévue avant-hier à l'hôtel Royal, devant officialiser l'installation de Cherif
El-Ouazzani dans son nouveau poste, n'a pas eu lieu
compte tenu de l'absence de la majorité des actionnaires pour diverses raisons.
Seuls Benmimoun et Bessedjarari
étaient présents sur les lieux. Hacene Kelaidji est arrivé en retard et a rebroussé chemin après
avoir été informé par le report à aujourd'hui de ce conclave des membres du
conseil d'administration. Le wali d'Oran, soucieux de la situation du club, a
suivi les évènements de cette rencontre par des contacts téléphoniques avec le
DJS. Pour éclairer l'opinion publique et les supporters en particulier, les
journalistes ont été interdits d'accès à l'hôtel. Renseignements pris : «C'est
le DJS, Badreddine Gharbi, qui nous a donné des
instructions», nous a affirmé un agent de la sécurité de l'hôtel. Comme si les
journalistes étaient à l'origine de la crise du Mouloudia
! «C'est un abus de pouvoir qui n'a aucun sens», a avoué un collègue. En somme,
ce report est encore une fois préjudiciable au MCO au moment où les autres
équipes ont déjà entamé leur recrutement. Pire encore, le MCO vient de perdre
déjà deux joueurs, Helaimia qui a signé au profit du
club belge, Beershot, et Toumi
qui a opté pour la JS Saoura, sans compter Litim qui,
selon une source bien informée, compte récupérer sa libération pour aller
monnayer son talent ailleurs avec en plus les éléments en fin de contrats, tels
que Mekkaoui, Mansouri, Gherbi pour ne citer que ceux-là. Du pain sur la planche
pour Cherif El-Ouazzani s'il venait à être confirmé
dans son poste. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que Moaz Bouakaz est bien parti pour
faire son come back, mais en cas d'échec il n'est pas
écarté de voir Cherif El-Ouazzani avec une double
mission, DTS et entraineur de l'équipe, une sorte d'un manager à l'anglaise.
Entre les interminables attentes des bilans, la revendication des supporters,
les clans entre les anciens joueurs, l'acharnement des actionnaires, c'est le
MCO qui est pris en otage. Par l'engouement populaire qu'il suscite, le Mouloudia d'Oran est utilisé à des fins personnelles et le
bout du tunnel est encore loin. Le problème au MCO c'est que tout le monde veut
tirer profit de la grandeur du club, mais personne ne répond aux critères et à
l'histoire de cette prestigieuse formation qui génère des dizaines de milliers
de fans.