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RC Relizane: Le Rapid droit vers le mur

par M. Zeggai

  Le ratage de l'accession du Rapid de Relizane a été dur à avaler par les inconditionnels de l'équipe de la «Mina». Les raisons de ce énième échec sont connues par tous les Relizanais, mais personne ne veut entrer dans la polémique tant que ceux qui sont à l'origine de cette situation sont «aveuglés» par l'argent facile sans se soucier de l'avenir du club. L'autre raison, c'est que le président Mohamed Hamri semble être dépassé et ne cherche que le fauteuil du prestige. Ses dernières décisions qui ne répondent à aucun critère confirment surtout qu'il est facilement influencé par la pression de son entourage. On vient d'apprendre qu'au sein du RCR, tout le monde négocie, tout le monde recrute et tout le monde s'ingère dans la gestion technique de l'équipe. Bizarre, n'est-ce pas ? Certains exploitent leur statut d'anciens joueurs, les autres leurs prétendues connaissances dans le milieu du football pour manipuler le président du Rapid. Pourquoi ne pas songer à la restructuration du club par des gens compétents qui répondent à la grandeur du Rapid et surtout nommer un conseiller aux critères définis par la profession ? Des erreurs de gestion ? Il y a eu à la pelle, notamment au niveau du staff technique, le RCR ayant consommé trois techniciens depuis le début de saison, Chérif Hadjar, Noureddine Beldjillali et Abdelkrim Latreche. Au sein de l'administration, la composante était trop réduite par rapport à un club prétendu professionnel.

Certains changements ont été opérés sous la pression des supporters, dont la plupart sont «manipulés», pour reprendre la déclaration d'un ex-dirigeant. Le retour aux affaires du club, comme chargé de la sécurité, de Mohamed Bahloul, plus connu sous le pseudonyme de Zaouche, n'a pas fait l'unanimité dans le milieu sportif du Rapid. Ce dernier, avec des managers et d'anciens dirigeants, a été tenu comme responsable de tout ce qui s'est passé dans les coulisses et des problèmes du club. C'est du moins ce que nous a affirmé un ex-responsable du RCR.

Aussi, Mohamed Hamri a nommé son fils Abdelhak comme «directeur général de la SSPA», nous a-t-on dit. Mais, à vrai dire, selon les proches du Rapid et les échos qui nous sont parvenus, le nouveau jeune responsable de la SSPA a créé un climat de confusion et de division entre le groupe et le staff technique en s'immisçant même dans le volet technique. A Relizane, on a l'impression que n'importe qui fait n'importe quoi. Et si le RCR a échoué de peu dans son pari de retrouver l'élite, c'est qu'il y a anguille sous roche, mais personne ne veut aller droit au but pour apporter les solutions et les correctifs nécessaires permettant au club de la Mina de sortir de cette confusion qui risque de lui porter préjudices. Par ailleurs, la situation risque de se compliquer davantage avec le silence incompréhensible du président du RCR, conseillé par ses pairs de prendre du recul pour mettre tous les atouts de son côté et bien entendu de leurs côtés pour préserver leurs intérêts.

A présent, le Rapid est menacé par certains joueurs, qui n'ont pas perçu leurs salaires depuis plus que quatre mois, et veulent saisir la Chambre de résolution des litiges. En somme, face à la montée au créneau des joueurs qui revendiquent leurs dus et celle des supporters qui exigent un changement radical à tous les niveaux, les prochains jours ne sont pas en faveur du RCR. C'est, du moins, l'impression qui se dégage.