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Saison estivale: Près de 18 milliards pour les communes côtières et 60 milliards pour les routes

par Rachid Boutlelis

Pour préparer dans les meilleures conditions la saison estivale, une enveloppe de près de 18 milliards de centimes vient d'être accordée aux communes côtières de la wilaya, a-t-on appris hier auprès de la commune de Aïn El Turck. Cette manne financière permettra de réaliser une vingtaine d'opérations d'aménagement au niveau des plages réparties sur les communes de Mers El Hadjadj, Boutlelis, Ain El Turck, etc. Selon nos sources, cette enveloppe a été débloquée sur la base des fiches techniques qui ont été présentées par les communes côtières. Les aménagements toucheront l'éclairage public, les accès aux plages, le traitement des espaces verts, entre autres? Outre les aménagements des plages, nos sources indiquent qu'une seconde enveloppe de 60 milliards de centimes sera consacrée à la réhabilitation des routes. Lors d'une réunion tenue mercredi dernier, le wali d'Oran M. Cherifi Mouloud avait insisté sur la gratuité des plages, et a appelé les responsables au niveau des communes et les élus, pour mettre en place des équipes chargées spécialement de l'hygiène et la création de centres de tri. Le premier responsable a, d'autre part, insisté sur le respect des cahiers des charges inhérents à la concession des espaces au niveau des plages, et le droit du citoyen d'y accéder gratuitement. Les mêmes instructions ont été données pour la concession des parkings au niveau des communes côtières. M Cherifi Mouloud a en outre appelé l'ensemble des maires de la wilaya a redoubler d'efforts pour offrir les meilleures conditions d'accueil aux milliers d'estivants qui choisissent la destination Oran. Les autorités de la wilaya tablent sur plus de 15 millions d'estivants pour cette saison estivale. Selon nos sources, le wali d'Oran insiste sur l'implication des élus et des responsables de l'exécutif de chaque commune dans les opérations de contrôle des plages. A ce titre, au niveau de la daïra de Ain El Turck, toutes les plages allant de St-Rock au complexe des Andalouses feront l'objet d'une visite d'inspection, pour établir un état des lieux sur la situation de ces plages, qui sera adressé au wali d'Oran. Le constat concernera le déversement des eaux usées, et surtout l'atteinte au littoral par le biais de constructions illicites sur les plages, notamment les garages à bateaux et autres gargotes de fortune. La commission aura aussi pour mission de dresser un état sur les équipements en place, notamment les douches et les toilettes installées l'année dernière. Nos interlocuteurs indiquent que les sorties ne concernent pas uniquement les plages mais aussi les communes et localités balnéaires qui s'apprêtent à accueillir des milliers d'estivants. Il faut signaler qu'a moins d'un mois de l'ouverture de la saison estivale, et à l'instar des années précédentes, des riverains des localités situées sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, commencent à constater, tout en dénonçant, l'apparition d'individus s'adonnant aux préparatifs de construction et/ou à des prospections pour ce même besoin et ce, à des fins de création d'activités commerciales saisonnières. « Nous avons à chaque fois signalé ce phénomène, qui se manifeste à la même époque de l'année, mais hélas le résultat est toujours le même. En été, ils sont finalement des dizaines à s'installer sur les prestigieuses plages et être la cause de leur enlaidissement, sans que cela ne semble plus offusquer quiconque », a fait remarquer avec une pointe de dépit un riverain de la localité de St Germain. Notons que ce malheureux état de fait a été également relevé et notifié sur un rapport de constat, établi par la commission du tourisme de la wilaya d'Oran, lors d'une visite d'inspection, effectuée il y a quelques jours, qui a ciblé les plages de la contrée d'Aïn El Turck. En effet, chaque été, au déplorable constat de ces hideuses masures, faisant généralement office de gargotes et autres commerces de saison, s'ajoute fort malheureusement l'autre phénomène des supposés abris à bateaux, qui sont en réalité destinés à des activités illicites et/ou des lieux de rencontre pour des marginaux. Un phénomène dans un phénomène, qui s'impose sur les plages de ladite municipalité à l'instar de celles d'El Ançor et de Bousfer et ce, avec tous les impacts négatifs sur le cadre de séjour des vacanciers, engendrés à travers la perpétration de cette transgression qui porte atteinte à l'environnement.