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Suite à l'effondrement d'une partie de leur immeuble: La mosquée du Pacha squattée par des familles sinistrées

par D. B.

  Une quinzaine de familles sinistrées squattent depuis 2 jours, la cour de la mosquée du Pacha à Sidi El Houari, après l'effondrement du 3ème étage de leur immeuble mitoyen à ce monument historique. De peur d'être ensevelis sous les décombres les familles n'ont eu d'autre choix que de se réfugier à l'intérieur de la mosquée en attendant un éventuel relogement. Selon les familles sinistrées, l'effondrement total de leur immeuble est imminent ; ce qui les a incité à fuir les lieux et élire domicile à la mosquée du Pacha, en attendant une prise en charge des autorités locales. Selon un des sinistrés, lundi, les autorités locales notamment les responsables de la daïra et de l'APC se sont déplacés sur les lieux et ont constaté de visu la situation de ces familles et ont établi un rapport qui sera adressé au wali d'Oran.

Il y a une dizaine de jours, toujours dans le quartier de Sidi El Houari, des mal-logés de la rue Meftah Kouider (Chateauneuf) avaient organisé un rassemblement de protestation devant l'entrée du Palais du Bey, mitoyen à leurs habitations. Les protestataires ont tenu à dénoncer ce qu'ils qualifient de lenteur de la part des services de l'administration locale, chargés de mener à terme l'opération de leur relogement dans le cadre du programme local de résorption de l'habitat précaire. Selon les familles concernées, des promesses leurs ont été faites par l'ex wali d'Oran, M Abdelghani Zaâlane, en 2017, pour la prise en charge de leur dossier.

« Des instructions avaient été données au chef de daïra pour nous reloger, malheureusement, seules les familles qui squattaient une partie du Palais du Bey avaient été relogées, car elles entravaient les travaux de restauration. Quant à nous , à l'époque, on nous avait promis un relogement mais depuis rien n'a été fait », affirme un habitant de cette rue. Ce dernier assure que le recours à la protestation a été décidé pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur les conditions catastrophiques dans lesquelles nous vivons. Il s'agit des familles qui occupent des habitations datant de l'ère coloniale et qui menacent de flancher à tout moment. « Nous vivons sous la menace d'un effondrement à tout moment dans des conditions catastrophiques », affirment les familles protestataires qui signalent, au passage, qu'elles ont frappé à toutes les portes mais en vain. « Les services du secteur urbain sont au courant de notre situation, depuis maintenant 3 années. A maintes reprises nous avons fait l'objet de recensement, mais nous n'avons jamais été intégrés aux nombreuses opérations de relogement qui ont ciblé le quartier », ajoutent nos interlocuteurs.