Mauvaise année pour les truffes. Cette année, ces
fruits de la terre se font bien rares à cause du manque de pluies enregistré
durant les mois de mars et avril derniers au niveau de la région steppique du
sud de la wilaya de Tlemcen. «Les truffes sont très rares cette année, pourtant
la saison avait bien débuté en automne grâce aux pluies de septembre, octobre
et novembre où elles ont poussé spontanément dans les sols parsemés de notre
localité à une profondeur de 1 à 15 centimètres, d'ailleurs on croyait que la
saison allait bien finir. Mais, malheureusement les truffes n'ont pas pu se
développer, grossir et arriver à maturité en raison de la sécheresse
préoccupante dans notre zone et le manque de pluies. Ici, la terre est très
dure, on voit qu'elle manque d'humidité. Et sans averses, les truffes ne se
développent pas. Voilà qui explique cette année noire pour ces champignons. Il
nous arrive de ramasser tout de même quelques truffes mais elles sont
difficiles à trouver dans le sol, car ce sont des fruits sans feuilles, ni
fleurs, ni racines. Mais, elles sont d'une qualité moyenne faute de pluie.
Elles sont plus légères et un peu desséchées», indiquent des habitants d'El-Aricha (daïra de Sebdou).
Contrairement aux années précédentes, les truffes ne sont plus exposées sur les
abords des routes nationales d'El Bayadh, Mécheria, Naâma et Béchar avec
des prix abordables. Le marché couvert de Tlemcen, quant à lui, n'a pas été
envahi cette année par ce tubercule riche en saveurs et en bien-être. «Les
truffes sont très prisées par les Tlemcéniens. Beaucoup
de mes clients viennent les chercher car elles ont une valeur nutritionnelle
qui en fait une excellente source de vitamines. De nombreuses familles
l'utilisent dans leurs recettes culinaires et leur préparation dans la cuisine
est aussi diversifiée et riche en goût. Moi personnellement je préfère les
manger cuites à l'eau et avec du beurre naturel, c'est super ! Les truffes nous
parvenaient des régions steppiques et du Sahara et on écoulait bien cette
marchandise», souligne un vendeur de fruits et légumes. Et d'ajouter:
«Je ne comprends pas pourquoi les truffes ne sont pas cultivées chez nous comme
partout ailleurs. On ne peut pas se contenter que de ces truffes qui poussent
sans graines, ni culture, ni irrigation dans les régions steppiques et le Sahara.
Il nous faudra des producteurs qui arrosent leurs cultures et qui
commercialisent des tubercules de qualité. Même les prix chuteront et tout le
monde pourra se les offrir et avec des prix moins exorbitants».