Les habitants du lotissement «El Berda » se plaignent d'une grave marginalisation qui perdure.

«Nous manquons de tout, se lamentent-ils, à commencer par la route qui donne accès à la cité, dégradée en plusieurs endroits, mais aussi de l'absence de réseau d'assainissement et de problèmes d'alimentation en eau potable, surtout que les habitants ont recours aux eaux des puits comme alternative et ce, malgré les risques liés aux maladies à transmission hydriques (MTH)», disent-ils.

Selon des habitants qui nous ont contactés, hier, alors que la cité ne compte pas moins de 1200 âmes, elle n'a jamais connu un aménagement urbain digne de ce nom. Et de poursuivre, il en est ainsi de la route qui donne accès à la cité qui est dans un état lamentable, comportant des trous partout si bien qu'elle est devenue impraticable à la longue. Les moyens de transport (bus et taxis) ont déserté notre cité depuis longtemps et ne s'y aventurent plus, contraignant tout le monde (parents en visite et habitants) à faire des kilomètres à pied.

« Les égouts s'écoulent à ciel ouvert en l'absence de réseau d'assainissement, qui a existé avant mais qui s'est bouché par la suite et qui est resté en l'état depuis trente ans maintenant ! », affirment les concernés. Il en est de même de l'éclairage public, qui est inexistant. Sans parler du problème d'alimentation en eau potable, dont un réseau digne de ce nom est inexistant pour le moment. Même si, ajoutent nos interlocuteurs, des travaux ont été lancés dernièrement mais le chantier marche à un rythme très lent.

Et souligner en outre le sentiment d'insécurité qui règne au niveau du lotissement, à telle enseigne que tout le monde se cloître chez soi dès la nuit tombée, de peur des agressions, en l'absence d'une présence policière. Pour sa part le chef de la daïra de Constantine, Azzedine Antri, affirme que ses services s'attellent à s'occuper particulièrement de ce lotissement. Ainsi, des projets d'alimentation en eau potable et en gaz naturel, ont été déjà lancés sur le terrain avec des montants financiers de 07 milliards de centimes, pour chacun d'eux. Ce qui manque encore au lotissement d'El Berda concerne le démarrage des autres projets relevant de l'aménagement urbain, tels le goudronnage des routes, la création des trottoirs et du réseau de l'éclairage public, opérations qui sont inscrites et proposées en priorité au titre du programme de cette année 2019. Les financements seront assurés sur les budgets primitifs et supplémentaires, afin de réaliser l'aménagement global dont a besoin El Berda, affirme-t-il.