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Tlemcen: Comment prévenir la mort subite ?

par Khaled Boumediene

Organisées au palais de la culture «Abdelkrim Dali» par l'Association tlemcénienne de l'anesthésie, de la réanimation et des urgences, les cinquièmes journées sur la réanimation et l'anesthésie ont vu la participation de nombreux membres de la dite association, d'une trentaine de professeurs, docteurs et enseignants des services du centre hospitalo-universitaire (urgences médico-chirurgicales, cardiologie, médecine du travail, médecine légale, établissement hospitalier spécialisé «mère et enfant», service d'aide médicale urgente et chirurgie A), ainsi que des responsables de l'association antidouleur de l'Ouest, de l'association BILOBA et des magistrats.

Il faut souligner qu'au cours des dernières années, la branche de l'anesthésie-réanimation a grandement contribué à l'essor de la médecine en général et de la chirurgie en particulier. Selon le président de cette association, Dr Bettahar N., cette journée est annuellement organisée et attire l'intérêt des dizaines de docteurs, professeurs et d'experts dans le domaine d'anesthésie-réanimation. «Elle constitue une excellente occasion pour eux de se rencontrer, échanger des expériences, se renseigner à propos des nouveaux progrès dans ce domaine. En plus, elle est une bonne opportunité pour les laboratoires et entreprises de fabrication des équipements médicaux de présenter leurs produits et outils nouveaux et modernes au service de l'anesthésie-réanimation».

Lors de cette rencontre, les participants ont écouté des interventions sur le thème principal retenu pour cette année, à savoir la mort subite. Les communications présentées par les médecins et professeurs ont porté sur de nombreuses questions liées à ce thème dont notamment le circuit du malade en arrêt cardio-circulatoire (Pr Chouicha B.), la mort subite en milieu professionnel (Pr Meziane Z.), l'organisation du chariot d'urgence face à un arrêt cardio-circulaire (Mme Mahi Hafsa), la mort subite en milieu sportif (Pr Moussaoui F.), la gestion des polytraumatisés aux urgences médico-chirurgicales (Pr Bouayed C.), la mort cérébrale et le don d'organe (Pr.Abi-Ayed), la coordination entre le SAMU et le service d'accueil des UMC dans la prise en charge des arrêts cardio-respiratoires extra-hospitaliers (Dr Merad), l'approche psychologique de la mort subite (psychologue Mokhtari), la cardiomyopathie hypertrophique dans la mort subite de l'adulte-jeune (Dr Kerrouche), mémoire à nos médecins du Dr Benzaghou et Pr Bendella(Pr Oussadit), troubles de rythme et mort subite (Dr Chaabane Sari), le ramassage pré-hospitalier d'un arrêt cardio-respiratoire (Dr Taleb) et le don d'organes (psychologue Bellifa Réda) pour contribuer à améliorer la qualité de soins de santé des patients.

Pour éviter de tels drames, les intervenants proposent un dépistage des situations à risque, la prise en charge de toutes les cardiopathies connues, la prévention des accidents cardiovasculaires et l'implantation d'un défibrillateur chez les personnes à haut risque. Pour eux, la lutte contre ce problème de santé publique ne doit pas attendre et les différentes pistes soulevées par les spécialistes médicaux doivent se concrétiser avec l'appui de tous les intervenants. Optimiser la prévention avec une approche multidisciplinaire semble indispensable, mais pour ces spécialistes, des structures dédiées doivent voir le jour aujourd'hui si l'on veut sauver des vies.

A la fin de cette journée scientifique, le président de l'association de sensibilisation au don d'organes «BILOBA», M. Bellifa Réda, a présenté un bref aperçu sur cette association qui tire son nom du Ginkgo Biloba, un arbre ayant résisté à l'explosion de la bombe nucléaire à Hiroshima lors de la seconde guerre mondiale. C'est le premier arbre à avoir repoussé dans la zone touchée. Il incarne depuis le symbole de la résistance et de la longévité. «Quand une personne tombe malade et qu'elle a besoin d'un organe, de tissus ou de cellules, une autre personne peut lui sauver la vie», a souligné M. Bellifa.