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Une
quarantaine d'entre-prises chargées des opérations de
démolition des habitations désaffectées après les relogements conventionnées
avec la commune d'Oran, ont organisé un sit-in de protestation, devant la
wilaya, pour réclamer leur dû auprès de l'APC d'Oran estimé, selon les
protestataires, à 20 milliards de centimes. Selon les représentants de ces
entreprises, il s'agit de dettes cumulées par l'APC, depuis 2014. Nos
interlocuteurs affirment que la majeure partie de ces entreprises a été créée
dans le cadre des différents dispositifs d'aide aux jeunes et ont contracté des
crédits auprès des banques qu'ils doivent rembourser, et sont aujourd?hui
confrontés à la menace des pénalités de retards de remboursement. Nos sources
indiquent, par ailleurs, que toutes les démarches entreprises apurées de la
commune pour percevoir leur dus se sont avérées vaines. « C'est pour cela que
nous avons décidé d'organiser ce sit-in devant la wilaya pour interpeller le
wali », assure un représentant des entreprises. Ce dernier signale qu'ils sont
malmenés entre les différents services, depuis plus de quatre années, et ne
savent plus à quel saint se vouer. Les protestataires affirment qu'ils
poursuivront leur action jusqu'à satisfaction de leur revendications.
Contrairement aux précédentes opérations de relogement, les services de l'OPGI
et des APC ont entamé la démolition des immeubles désaffectés, juste après les
relogements. La démolition des habitations évacuées a été lancée, en plusieurs
endroits, où des constructions et immeubles qui étaient occupés par les
familles relogées, ont été détruits. Dans ce contexte et suite au relogement
des 400 familles de Haï Snaouber, le site en question
a été entièrement rasé, et ce, a la cité DNC et Bab El Hamra. Aussi et juste après le relogement des
familles des Planteurs, dans la localité de Oued Tlélat, une opération de démolition de grande envergure a
été lancée, en présence du wali d'Oran et a visé le bidonville dont les
familles ont été relogées. En effet, des instructions fermes ont été données
par le chef de l'Exécutif pour raser l'ensemble des habitations de fortune, une
manière jugée efficace pour parer à d'éventuels squats.
Concernant l'avenir du site, le wali a annoncé, il y a quelques jours, la nécessité de restructurer le quartier. « Reboiser tout le terrain récupéré, cela serait un sinistre retour à la case de départ, puisque ce faisant, nous mettrons en place, de nos propres mains, les conditions favorables à une résurgence du phénomène baraquement. L'idée est de restructurer le secteur, le ré-urbaniser spécifiquement tout en respectant ses caractéristiques, ses singularités, dont en prime sa proximité immédiate de Sidi El-Houari », a-t-il expliqué. A ce titre il s'agit de mettre en application l'étude du POS de 2001. Réalisée par le BET Buvor, l'étude du POS qui a été approuvée en 2001 prévoit, surtout, de meubler les trois quarts de ce site s'étendant sur une superficie de 203 ha, en habitats collectifs et équipements publics, d'aménager un terrain à boiser, ainsi que quelques espaces verts et aires de détente et de loisirs, tout en sauvegardant une parcelle de 51 ha, entre patrimoine historique et site naturel. |
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