Les gérants des 32 micro-entreprises chargées de l'enlèvement des ordures et des déchets ménagers, pour le compte de l'APC, sont entrés en grève ouverte jeudi dernier en signe de protestation contre le non paiement de plusieurs mois.

Selon leur représentant, M. Talhi, «nous n'avons reçu aucun sou pour un ensemble de pas moins de 13 mois jusqu'à aujourd'hui, dont huit de l'année 2018, un (1) reliquat de 2017 et les quatre premiers de cette année 2019». «En plus, poursuit-il, nous avons entamé le travail pour l'exercice en cours sans ODS (ordre de service), sans aucun papier officiel et sans signature de contrats». Et d'indiquer «lorsque nous sommes allés protester auprès de la mairie, on nous a dit qu'il n'y a pas d'argent pour vous régler pour le ramassage des ordures, alors qu'ils viennent juste la semaine dernière de décider de payer plus de 20 milliards de centimes à la société polyvalente Sopt. Et, c'est cette politique de deux poids deux mesures qui nous a le plus révulsés et poussés vers la grève illimitée». Toujours dans ce sillage, il estime que «il est malheureux que pratiquement chaque année nous nous retrouvons contraints et forcés de décider d'un arrêt de travail pour résoudre le même problème de grand retard de règlement et d'octroi de contrats et de papiers officiels, pourtant nécessaires pour le travail. Toutefois et pour cette fois-ci, fait-il observer, la réaction des autorités de la wilaya n'a pas trop tardé à se manifester au vu du suivi, sans faille, du mot d'ordre de grève décidé par les 32 micro-entreprises, surtout en cette période de Hirak».

En effet, vers la fin de l'après-midi de la même journée du jeudi, les représentants de la coordination des micro-entreprises ont été convoqués par le chef de la daïra en son siège pour des discussions. En tout cas, au cours de la réunion un accord a été trouvé, contre des promesses fermes du chef de daïra et donc de la wilaya, de procéder au paiement de quatre mois, sur les huit mois de l'année dernière, dès la semaine prochaine. Tandis que le règlement des quatre autres le sera le premier mai prochain. «En considération de cet accord et de l'engagement ferme du chef de daïra, nous avons décidé de reprendre le travail crescendo à partir de la soirée de jeudi», dira notre interlocuteur.