Un
énième véhicule a quitté la chaussée, avant de basculer dans un fossé, mercredi
en fin d'après-midi sur la route de la corniche supérieure. L'accident, qui a
occasionné des blessures à différents degrés de gravité à deux personnes, s'est
produit non loin de la brettelle desservant la
municipalité de Bousfer et le chef-lieu de la daïra
d'Aïn El Turck. Le
sempiternel problème de l'absence d'une murette de protection sur cet axe
routier, caractérisé par des virages en épingle à cheveu, demeure toujours la
principale raison de ces chutes de véhicules, dont une douzaine meurtrières, du
haut de la falaise et ce en dépit des multiples et vaines, malheureusement,
revendications des usagers. En effet, en dépit des nombreuses promesses formulées
par les autorités locales, lors de chacune de leurs visites d'inspection,
effectuées dans la contrée d'Aïn El Turck, pour s'enquérir sur le projet d'aménagement de la
route de la corniche supérieure, réceptionné en 2012, relatives à
l'installation de l'éclairage public et des murettes de protection, rien n'a
malheureusement été entrepris à ce jour hormis l'installation de deux ou trois
balises au niveau de trois ou quatre virages.
A
l'instar des six années précédentes, la ruée estivale cette année sera, pour
ces raisons, durement confrontée à l'obscurité ambiante prévalant à la tombée
du soir sur cet axe routier constitué essentiellement de virages en épingle à
cheveu et dépourvu de murettes de protection, où une dizaine de véhicules a
chuté de la falaise, causant la mort à des automobilistes. La dernière chute
mortelle d'une voiture qui s'est produite sur cette route remonte à l'été
dernier, au niveau du lieudit Aïn Khadija. L'accident
a causé la mort d'une mère de famille âgée de 52 ans, alors que sa fille,
25ans, enceinte, a été évacuée dans un état jugé grave vers l'hôpital 1er
Novembre 1954 de l'Usto. Le conducteur de la voiture,
en l'occurrence, le père de cette famille, âgé de 61 ans, a été grièvement
blessé. Cette tragédie a une fois de plus suscité la colère des usagers de
cette route, qui n'ont pas cessé de revendiquer l'installation de murettes de
protection et de l'éclairage public depuis six années. La brume épaisse, qui
couvre presque régulièrement une grande partie de cette route, additionnée à
l'absence d'éclairage public, rend encore la visibilité plus au moins nulle à
partir de quelques mètres sur cet axe routier qui a englouti plus de 150
milliards de centimes pour les besoins de son aménagement. Malgré les
revendications formulées à ce sujet par les usagers, rien n'a été entrepris
sept ans après l'achèvement de ce projet. « Nous attendons toujours que les
responsables concernés honorent leurs engagements » ont fait remarquer nos
interlocuteurs avant de renchérir « en raison de l'absence d'éclairage public,
nous évitons d'emprunter cette route à la tombée du soir. Il importe de noter
qu'une enveloppe d'un montant de 6,6 milliards a été dégagée d'une manne
d'argent dont a bénéficié la daïra d'Aïn El Turck dans le cadre du plan communal de développement, PCD,
de l'année 2015 et ce, pour procéder à l'installation de candélabres sur une
distance de huit kilomètres, entre la commune de Mers El Kébir
et le chef-lieu de ladite daïra.