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Bouira: Il tue son frère pour une histoire de passage : 12 ans de prison

par Farid Haddouche

La cour criminelle de Bouira, en poursuivant le déroulement de sa première session criminelle ordinaire, a jugé une affaire se rapportant au délit de l'homicide volontaire avec préméditation dans laquelle a comparu l'accusé (H. C.) âgé de 70 ans. Ce dernier a été condamné par la cour de justice à 12 années d'emprisonnement ferme, assorties d'une amende judiciaire de 500 mille dinars qu'il doit verser à chacun des 3 membres de la victime, c'est-à-dire sa veuve et ses 2 fils. Tandis que dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis une peine d'emprisonnement à perpétuité à son encontre. Les faits se sont passés à la date du 17 juillet de l'année 2018 dans la localité de Dirah, à l'extrême sud de la wilaya de Bouira. Ce jour-là, une altercation houleuse entre l'auteur (H. C.) et son frère (L. C.) a eu lieu. Le mobile de la querelle semble être une discorde au sujet d'un passage, selon l'arrêt de renvoi. Mais la querelle dégénère pour que la victime se saisisse de 2 grosses pierres pour se défendre, en même temps que son frère s'est muni d'un fusil le pointant en sa direction. Brusquement, un coup est parti touchant grièvement la victime (L. C.) qui décédera un instant plus tard. L'auteur (H. C.), devant la barre, a déclaré à la juge qu'il avait tiré juste une cartouche en direction de son frère, car traversé par un moment de folie. Il expliquera également que s'il avait l'intention de tuer son frère il aurait vidé tout le chargeur du fusil qui contenait 2 cartouches. La défense de l'accusé a plaidé le passé sans reproche de ce dernier, le présentant comme étant un honnête citoyen, c'est-à-dire, qu'il n'a jamais eu des antécédents judiciaires. Les parents de la victime, comme ils n'avaient pas d'avocat pour les défendre, la justice s'est chargée de veiller à demander réparation au profit de la partie civile. En plus de condamner l'auteur à 12 années de prison ferme, la justice ordonna de verser aux parents de la victime une somme de 150 millions de centimes comme dommages et intérêts.