Des demandeurs de logements sociaux,
bénéficiaires et non bénéficiaires de décisions de pré-affectation, sont
revenus à la charge en tenant, hier, un sit-in devant le cabinet du wali, pour
réclamer l'affichage de la dernière liste des bénéficiaires, pour les uns et
dénoncer leur exclusion du droit d'avoir un toit décent, pour les autres. Selon
des protestataires du 1er groupe, " nous avons en poche des décisions de
pré-affectation, mais nous sommes nombreux à douter qu'elles soient toujours
valables. En effet, beaucoup pensent que toute cette affaire d'affichage de
listes est une mascarade destinée à permettre aux autorités de gagner du temps.
Sinon, disent-ils, comment comprendre que le wali en personne a annoncé que
l'affichage de la dernière liste, de plus de 2.000 logements, se fera au mois
de mars, mais ce mois est presque terminé et on entend dire maintenant à la
daïra, que cela sera au mois d'avril, ou même de juin prochain ". "
Quoiqu'il en soit, font-ils savoir, nous exigeons
l'affichage de cette dernière liste dans les plus brefs délais ". De leur
côté, les demandeurs qui jusqu'à présent n'ont pas bénéficié de décisions de
pré-affectation, s'estiment lésés par cette exclusion et ne comprennent pas
pourquoi cette 'hogra', dont ils se sentent victimes.
" En tout cas nous sommes capables de monter à Alger et de nous plaindre à
plus haut. C'est ce que nous disons au wali, que nous tenons pour responsable
de cette situation. Il est vrai, poursuivent-ils, qu'aujourd'hui on nous
rassure que notre cas sera étudié après en avoir terminé avec les bénéficiaires
des décisions de pré-affectation, omettant le fait que nos dépôts de demande de
logements sont plus anciens, car datant de 1990 et même avant. Le récépissé de
la daïra, qu'on nous a donné, fait foi de cette ancienneté. Et c'est vraiment
injuste de nous annoncer que notre cas sera étudié après tous ceux qui ont, en
fait, déposé leur dossier bien après nous. Nous exigeons de nous rendre justice
et d'inclure nos noms dans la prochaine liste, pour réparer la faute commises à
notre égard ". Reçus par le chef de cabinet, les protestataires en sont
ressortis mécontents. " On nous fait des promesses, lancent-ils en colère,
on nous demande encore plus de patience ".