Dans
le cadre des opérations de contrôle des commerces de la commune d'Oran initiées
par les bureaux d'hygiène des secteurs urbains, six établissements commerciaux
ont été proposés à la fermeture, a-t-on appris de sources proches de la
division de l'hygiène.
Selon
nos sources, l'opération de contrôle a ciblé une soixantaine de commerces,
répartis sur l'ensemble des secteurs urbains de la commune. Outre les
propositions de fermeture, les gérants de cinq autres établissements publics
ont été mis en demeure pour non-respect du cahier de charges. Lors de cette
même opération, les agents des Bureaux d'hygiène ont recensé plus d'une
centaine de caves d'immeubles inondées. Il y a lieu de signaler que dans le but
de préserver la santé des citoyens, plus de 200 commerçants spécialisés dans la
restauration ont fait objet de mise en demeure l'année dernière. Certains
commerçants avides de gain facile ne respectent pas les conditions élémentaires
d'hygiène, d'où la multiplication des cas d'intoxication. Le non-respect par
certains vendeurs des règles d'hygiène, de froid et de stockage met la vie des
citoyens en danger, surtout lorsqu'on sait que pas moins de 80% des
consommateurs ne lisent pas la notice des produits alimentaires, notamment la
date de péremption, ignorant l'importance de ce geste. Exposés au soleil à
longueur de journée, les produits périssables, comme la limonade, les laitages
et les viandes constituent un important vecteur de virus et de bactéries qui
peuvent être à l'origine des intoxications alimentaires. Durant les trois mois
de la saison estivale, près de 120 cas d'intoxication alimentaire ont été
enregistrés par la direction du Commerce de la wilaya d'Oran. Parmi les
produits alimentaires qui sont à l'origine du plus grand nombre d'intoxications
enregistrées suite au non-respect des règles de conservation, stockage et
d'hygiène, il y a les glaces et certains types de viandes et poissons, les œufs
ainsi que le lait et ses dérivés. Cependant ces chiffres ne reflètent pas la
réalité, car les cas individuels sont généralement traités chez les médecins de
quartier. Certains mêmes préfèrent acheter des médicaments sans consulter le
médecin. Notons par ailleurs que selon une enquête menée par le ministère du
Commerce, 62% des cas d'intoxication alimentaire collective sont enregistrés dans
les fêtes, occasions familiales et restaurants universitaires qui échappent au
contrôle des agents du Commerce. Le ministère à
toutefois signalé que les frais de prise en charge médicale d'une victime
d'intoxication alimentaire s'élève à 100.000 dinars.