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USM Harrach: L'avenir plus que jamais compromis

par M. Zeggai

  Les supporters de l'USM Harrach ont vécu, avant-hier, un véritable calvaire dans leur antre du 1er Novembre 1954. Le RC Kouba est passé par là, en infligeant la septième défaite de la saison aux Harrachis qui ont, sérieusement, compromis leur maintien. Les « Jaune et Noir » réalisent, là, un parcours catastrophique. La preuve, la formation harrachie ne compte à son actif que 3 victoires en 23 matches joués jusque-là. L'USMH, vainqueurs de 2 coupes d'Algérie (1974 et 1987), quart finaliste de la coupe arabe en Irak (1985), quart finaliste de la coupe de la CAF (1993), est menacée de relégation en DNA. Triste réalité pour un club ayant donné de grands talents au football national tels que les Tahar, Abdelkader Meziani, Benahmed dit Abdelkader, Hamoui, Selmi, Chenafi, Djefjef, Meddane, Rahem et autres, et qui a été drivé par de grands entraîneurs, à l'image des Abdelkader Bahmane, Mokhtar Belabed, Brahim Ramdani et Ifticène. Mais voilà ce qui arrive quand on laisse n'importe qui faire n'importe quoi dans un club considéré comme un patrimoine national. Les fans harrachis accusent, ouvertement, les Mohamed Laib, Abdelkader Mana et autre Fayçal Bensemra ainsi que les « opportunistes qui ont pris en otage l'USMH », estiment les supporters. Aujourd'hui, seuls un miracle et une mobilisation de toutes les parties concernées pourront sauver le club d'une relégation qui se profile à l'horizon.

L'image montrant un ramasseur de balles tenir sa tête avec ses deux mains lors du second but koubéen est très significative de la grande désillusion qui se lisait sur tous les visages. Metref n'a pas célébré son premier but sur penalty. « Je ne pouvais le faire pour un club respecté par tous », a-t-il affirmé. Chouih, l'actuel keeper du RCK et enfant de l'USMH, n'a pas tenu ses larmes lors de sa déclaration qui en dit long sur la gestion de l'équipe. « C'est frustrant ce qui arrive à mon ancien club. Jamais, je n'ai imaginé que l'USMH atteigne une telle situation. En début de saison, j'ai contacté Laib pour lui faire part de mon désir de revenir au club, il m'a fait savoir que je devais appeler Laoufi, le coach en début de saison. Lorsque j'ai pris attache avec ce dernier, il m'a clairement signifié que c'est à Laib qui devait prendre une telle décision », a affirmé Chouih. Les raisons de cette situation inquiétante sont nombreuses comme le recrutement d'intersaison, effectué sans aucun critère et l'instabilité à tous les niveaux. Comment peut-on prétendre engager près d'une vingtaine de nouveaux éléments, alors que l'USMH est considérée comme un véritable vivier de jeunes talents ? Certes, le club a été frappé par l'interdiction de recrutement et qu'il a connu quelques difficultés à qualifier ses nouveaux joueurs, mais ces derniers n'ont rien apporté à l'USMH.

Ce sont les chiffres qui le confirment. Avec 22 points dans son escarcelle, 4 déplacements chez l'ABS, l'ASO, la JSMB et la JSMS, entrecoupés par la réception de l'USB, l'USMB et le MCS, on peut dire que l'USMH s'est compliqué la situation comme en témoigne cette guère reluisante position de deuxième potentiel relégable. Aujourd'hui, plus que jamais, les supporters doivent s'animer de courage et de sagesse pour essayer de sauver ce qui peut l'être. Les actes de violence ne servent à rien au contraire, ils ne font que porter de graves préjudices au club. « La chute n'est pas un échec. L'échec c'est de rester là où on est tombé », dit un adage. Connaissant l'orgueil et l'amour des Harrachis envers leur équipe, le maintien est toujours envisageable.