Le
Conseil d'affaires de la santé, sous l'égide du Conseil turc des relations
économiques étrangères (DEIK), est en mission de prospection du 9 au 11 février
en Algérie. Cette mission a pour objet de lancer, en premier lieu, des
formations académiques au profit des médecins algériens, mais aussi d'analyser
les besoins de l'Algérie dans le domaine de la santé, que ce soit dans le
domaine médical, pharmaceutique ou biotechnologique. C'est ce qu'a affirmé,
hier, la représentante du DEIK, lors d'une conférence de presse tenue en marge
d'un séminaire de formation dédié aux médecins algériens à l'hôtel Aurassi. La représentante du Conseil d'affaires turc, Ayhen Yenigun, a évoqué la
possibilité de créer, à court terme, des cliniques en radiologie et des centres
d'imagerie ultrasophistiqués turcs en Algérie, des laboratoires
pharmaceutiques, des centres de soins intermédiaires. Pour passer à long terme,
dit-elle, à un partenariat stratégique dans le domaine de la santé, selon les
besoins. Au deuxième jour de cette visite, la délégation économique turque de
la santé aura à visiter l'hôpital Mustapha et prévoit des rencontres avec les
autorités sanitaires du pays, à savoir des responsables du ministère de la
Santé et de la Sécurité sociale (CNAS). Le but recherché «n'est pas de
transférer des malades algériens pour des soins en Turquie, mais de nouer des
partenariats dans le domaine médical et scientifique (la recherche
scientifique) et aussi dans le domaine de la production pharmaceutique», a
précisé la conférencière. Selon Mme Ayhen Yenigun, 280 patients algériens se rendent annuellement en
Turquie pour des soins, notamment pour des examens médicaux approfondis, «c'est
un chiffre qu'on a pu avoir auprès de notre ambassadeur en Algérie»,
souligne-t-elle. Il faut savoir que 72 médecins algériens et turcs se sont
réunis hier, lors d'un séminaire scientifique comprenant les branches médicales
les plus demandées en Algérie et les plus maîtrisées en Turquie, telles que la
chirurgie cardiaque, la gastro-entérologie, la transplantation d'organes, la
neurochirurgie, l'oncologie médicale, la greffe de moelle osseuse, la chirurgie
de la colonne vertébrale, la chirurgie thoracique, la chirurgie
cardiovasculaire pédiatrique et la prise en charge de l'obésité. La
représentante du Conseil d'affaires a exprimé son optimisme pour des
partenariats stratégiques algéro-turcs dans l'avenir,
soulignant «qu'entre les deux pays, il existe 500 ans d'histoire commune, un
atout qui ne peut que consolider les relations entre l'Algérie et la Turquie
dans tous les domaines».
Les
investissements turcs en Algérie se sont multipliés ces dernières années. Pas
moins de 1.000 sociétés turques exercent dans différents domaines, selon le
dernier bilan de l'année 2018, y compris dans le domaine pharmaceutique.
Justement, des rencontres entre des opérateurs algériens et turcs, que ce soit
dans la production des médicaments ou dans l'équipement médical sont prévues
lors de cette visite.