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Chlef: Une multiplication des agressions et des interrogations

par Bencherki Otsmane

Devant le développement de la délinquance qui va crescendo, la société civile s'interroge s'il n'est pas temps que les pouvoirs publics réagissent d'une manière énergétique pour mettre fin à ces agressions quotidiennes dont sont victimes d'innocentes personnes des deux sexes ou du moins les contenir dans des proportions acceptables.

Cette délinquance, qui se manifeste par des vols, des agressions, des harcèlements à l'égard de la gente féminine ou quelquefois des tentatives d'enlèvement d'enfants, touche tout le territoire de la wilaya. Si dans le monde rural, les citoyens s'impliquent en portant assistance aux personnes agressées, ce n'est pas le cas des grandes villes à l'instar du chef-lieu de wilaya où le citoyen se fait détrousser par des délinquants sous le regard de badauds qui restent indifférents. Cette passivité gagne du terrain surtout dans les grandes villes. Pour justifier cette passivité, certaines personnes soutiennent que la loi ne protège pas suffisamment ceux qui portent secours à une victime. Mourad, un commerçant, l'aura appris à ses dépens : « A la suite d'une agression sur une jeune étudiante, dont on voulait prendre par la force son téléphone portable, je suis intervenu immédiatement en neutralisant l'agresseur. Une plainte fut déposée et je fus cité comme témoin dans l'affaire. Mais ce qui m'a agacé, c'est d'être appelé à chaque fois pour confirmer mon témoignage », dira-t-il, et d'ajouter: «Quelque part au fond de moi-même, je me suis dis que je n'aurais pas dû me mêler des affaires des autres».     

Il y a également le cas de ces étudiantes qui se font agresser verbalement dans la rue sans que personne ne daigne intervenir.

Quant aux téléphones portables, la ville de Chlef enregistre chaque jour un vol commis surtout à l'encontre d'une gente féminine sans défense. Par ailleurs, de nombreuses personnes interrogées considèrent que les peines prononcées aujourd'hui à l'encontre des délinquants et autres agresseurs ne sont pas dissuasives. Elles préconisent de lourdes sanctions.