Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Une vingtaine de nouvelles habitations illicites sur des sites éradiqués: Le wali ordonne la démolition et l'installation de clôtures

par D. B.

Fraîchement désaffectés après d'importantes opérations de relogements, des sites d'habitat précaire, complètement rasés, ont été réoccupés par certaines familles qui n'ont pas hésité à ériger de nouvelles constructions illicites. Plus d'une vingtaine d'habitations illicites ont été construites sur les sites de Hayet Regency et Les Planteurs, selon un constat établi par les services de la wilaya.

Suite à ce constat, le wali d'Oran a ordonné la poursuite des opérations de démolitions de toutes les habitations désaffectées et l'installation d'un mur de clôture et du gardiennage, au niveau du site de Ras El Ain et de Hayet Regency, a-t-on appris hier de sources proches de la wilaya. Des mesures similaires seront appliquées au niveau des autres sites notamment à Sidi El Bachir où plus de 600 constructions illicites ont été démolies la semaine dernière. Profitants des multiples opérations de relogement qui ont ciblé les sites des Planteurs, Ras El Ain et terrain Chabat, plus d'une centaine de constructions illicites ont été déjà érigées particulièrement au niveau du lieu dit El Oued, Terrain Chabat, terrain Gazzelle et terrain Si Ali. Selon des habitants du quartier des Planteurs, la majeure partie des sites désaffectés après les opérations de relogement ont été réoccupés par de nouvelles familles qui s'y sont installées dans la perspective de bénéficier d'un logement dans le cadre de l'opération spéciale Les Planteurs. « Pratiquement tous les sites désaffectés ont été réinvestis par de nouvelles familles, ce qui complique davantage les opérations de relogement des familles des Planteurs disposant de pré-affectation. Les bidonvilles ne cessent de s'étirer ces derniers mois en l'absence de tout contrôle. Les habitations qui n'ont pas été totalement démolies à Ras El Ain ont été réoccupées, alors que dans d'autres sites ce sont carrément de nouvelles constructions illicites qui ont été érigées », assure un habitant du quartier. En dépit des opérations de démolition des habitations précaires, lancées depuis plus d'une décennie, et le relogement de milliers de familles au niveau des nouveaux pôles urbains, les bidonvilles occupent toujours une grande superficie à Oran. Selon le dernier rapport établi par la commission de l'aménagement urbain et de l'équipement de l'ex-assemblée populaire de la wilaya, plus de 150 bidonvilles ont été recensés à travers les différentes communes de la wilaya. Une dizaine de ces sites ont été éradiqués après le relogement des familles, à l'instar du bidonville du Virage et de Cheklaoua. Ces nouvelles statistiques fournies à la commission par la direction de la programmation et du suivi du budget (ex-direction de la planification et de l'aménagement du territoire, DPAT) indiquent que 32 bidonvilles ont été recensés dans la seule commune d'Oran. Le bilan fait état d'une hausse sensible du nombre de sites précaires à Oran notamment durant les années 2014 et 2015 ou près de 10.000 constructions illicites abritant plus de 15.000 familles ont été recensées à travers 23 communes de la wilaya sur une surface qui dépasse les 105 hectares.

Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chahmi, Es-Sénia et Haï Bouâmama (ex-El Hassi). Durant ces trois dernières années, la wilaya d'Oran a relevé de grands défis en matière de mise en œuvre de la politique de l'Etat visant à lutter contre l'habitat précaire. Elle a réalisé un bond qualitatif sur le plan de la mise en œuvre d'importants programmes et projets colossaux de logements, notamment ceux programmés au titre du social locatif (LPL).