Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Cité Safsaf: Les pneus de 71 véhicules déchirés au couteau

par A. Mallem

A leur réveil hier matin, de nombreux résidents de la cité Safsaf, surplombant l'Office du parc omnisports de la wilaya (OPOW) et le stade Hamlaoui de Constantine, ont constaté amèrement que les quatre roues de leurs voitures ont été déchirées au couteau et les pneus crevés. «C'est complètement irréparable», nous ont déclaré, hier matin, des citoyens du quartier joints au téléphone.

Ces derniers ont expliqué que ce saccage délibéré commis de nuit sur les voitures stationnées dans le parking gardé de la cité a touché un ensemble de 71 véhicules. Et le plus étrange, ont-ils fait remarquer, est que l'auteur n'est autre que le gardien du parking lui-même. Mais pourquoi ? avons-nous demandé.

«Le parking était pris en charge en matière de gardiennage par une équipe composée de 6 jeunes du quartier qui se relayaient chaque nuit, nous ont expliqué nos interlocuteurs. Et le système marchait ainsi depuis plusieurs années. Or, ont-ils poursuivi, hier soir c'était le tour d'un jeune gardien dont on soupçonnait, depuis quelque temps, une déficience psychologique. Mais on ne se doutait pas que cela allait se manifester par des actes de saccage. Bref, hier soir, il a pris le couteau et s'est mis à déchirer les pneus des voitures dont il assurait la garde», ont affirmé les victimes. En tous les cas, le quartier était en effervescence hier matin et les éléments de la Sûreté urbaine sont intervenus pour lancer une enquête en faisant appel à la police scientifique et en cherchant à calmer les nombreux protestataires en les invitant à se rendre au siège de la Sûreté pour faire leurs déclarations. Bien entendu, le gardien du parking a été arrêté dans la foulée et conduit au siège de la Sûreté pour être interrogé.

Selon nos témoins, des agents de police leur auraient déclaré que le coupable serait présenté aujourd'hui lundi devant le juge d'instruction du tribunal de Ziadia où les victimes ont été invitées à s'y rendre pour répondre au juge qui aura à les interroger. «Mais en tout cas, ont-ils souligné, cet acte a causé un grand préjudice aux propriétaires des véhicules touchés». La plupart étaient hier en colère et s'affairaient à changer les pneus crevés qui leur ont coûté cher. Aussi, l'un de nos interlocuteurs, dont les quatre roues de sa voiture ont été crevées, nous a assuré que leur remplacement lui a coûté pas moins de 35.000 dinars (3,5 millions de centimes).