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FFS: La présidentielle, un «autre risque pour la stabilité du pays»

par Nait Ali H.

Le premier secrétaire national, Mohamed Hadj Djilani et le membre de l'instance présidentielle Ali Laskri du Front des Forces Socialistes (FFS) ont animé, hier, un meeting à Tizi Rached, à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Tizi Ouzou, au cours duquel ils ont tour à tour dénoncé les atteintes aux libertés des citoyens, des syndicalistes, des journaliste et des militants politiques, constituant ainsi de graves menaces pour «la sécurité et la cohésion sociale». Pour Ali Laskri, le régime ne tolère aucun «espace d'expression libre» dans ce pays et opte plutôt pour «la répression au lieu du dialogue». Et c'est dans ce climat que le pouvoir prépare la prochaine présidentielle qui constitue l'autre «risque pour la stabilité du pays». Le membre de l'Instance présidentielle du plus vieux parti de l'opposition est convaincu que la prochaine élection présidentielle sera «une mise en scène avec un candidat du pouvoir qui ne changera rien en la situation difficile que vivent les Algériens». Il tire la sonnette d'alarme soulignant que dans un tel climat que l'on continue à «piller les richesses du pays» et les brader au profit «des puissances étrangères» en évoquant la décision de lancer l'exploitation du gaz de schiste en dépit de la menace écologique pour les générations futures que cela constitue. Pour Ali Laskri, il est encore plus dangereux de continuer d'ériger l'allégeance, le régionalisme et le tribalisme comme fondement de la gouvernance dans ce pays avant d'appeler à un consensus national susceptible d'imposer un changement radical qui est le départ de ce système et non l'alternance en son sein.

Pour sa part, Mohamed Hadj Djilani a lui aussi dressé un tableau noir de la situation du pays sur divers plans tout en soulignant que tous les indicateurs sont au rouge mettant ainsi l'avenir du pays en danger. Pour lui, le régime est partisan du fait accompli et tente de se maintenir bien que les dysfonctionnements au sommet de l'Etat constituent une menace pour la sécurité nationale. La présidentielle qui se prépare dans l'opacité constitue un autre risque pour la stabilité de l'Algérie, selon Mohamed Hadj Djilani qui a saisi l'occasion pour réitérer l'appel de son parti à la construction du consensus national et l'assemblée constituante qui sont la seule alternative pour la sortie de crise.