Le
premier secrétaire national, Mohamed Hadj Djilani et
le membre de l'instance présidentielle Ali Laskri du
Front des Forces Socialistes (FFS) ont animé, hier, un meeting à Tizi Rached, à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Tizi
Ouzou, au cours duquel ils ont tour à tour dénoncé les atteintes aux libertés
des citoyens, des syndicalistes, des journaliste et des militants politiques,
constituant ainsi de graves menaces pour «la sécurité et la cohésion sociale».
Pour Ali Laskri, le régime ne tolère aucun «espace
d'expression libre» dans ce pays et opte plutôt pour «la répression au lieu du
dialogue». Et c'est dans ce climat que le pouvoir prépare la prochaine
présidentielle qui constitue l'autre «risque pour la stabilité du pays». Le
membre de l'Instance présidentielle du plus vieux parti de l'opposition est
convaincu que la prochaine élection présidentielle sera «une mise en scène avec
un candidat du pouvoir qui ne changera rien en la situation difficile que
vivent les Algériens». Il tire la sonnette d'alarme soulignant que dans un tel
climat que l'on continue à «piller les richesses du pays» et les brader au
profit «des puissances étrangères» en évoquant la décision de lancer
l'exploitation du gaz de schiste en dépit de la menace écologique pour les
générations futures que cela constitue. Pour Ali Laskri,
il est encore plus dangereux de continuer d'ériger l'allégeance, le
régionalisme et le tribalisme comme fondement de la gouvernance dans ce pays
avant d'appeler à un consensus national susceptible d'imposer un changement
radical qui est le départ de ce système et non l'alternance en son sein.
Pour
sa part, Mohamed Hadj Djilani a lui aussi dressé un
tableau noir de la situation du pays sur divers plans tout en soulignant que
tous les indicateurs sont au rouge mettant ainsi l'avenir du pays en danger.
Pour lui, le régime est partisan du fait accompli et tente de se maintenir bien
que les dysfonctionnements au sommet de l'Etat constituent une menace pour la
sécurité nationale. La présidentielle qui se prépare dans l'opacité constitue
un autre risque pour la stabilité de l'Algérie, selon Mohamed Hadj Djilani qui a saisi l'occasion pour réitérer l'appel de son
parti à la construction du consensus national et l'assemblée constituante qui
sont la seule alternative pour la sortie de crise.