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Blida: Le danger du lixiviat dégagé par les déchets ménagers
par Tahar Mansour
Le lixiviat, un liquide visqueux
et noirâtre qui se dégage des ordures ménagères après un certain temps est
considéré comme un danger pour l'environnement en général et pour la nappe
phréatique particulièrement. Ce liquide nocif est composé de matières
organiques, minérales et métalliques lorsqu'il pénètre sous terre et même à son
évaporation. Il y a donc lieu de le traiter de manière efficace afin de le
rendre inoffensif ou, du moins, diminuer de sa dangerosité. Dans ce cadre,
l'Algérie a lancé divers projets en coopération interuniversitaire algéro-française (IFA) et a organisé à la fin de la semaine
dernière des journées scientifiques pour présenter des projets allant dans ce
sens. Le Pr Nacer Wahib de
la faculté de technologie de l'université Saad-Dahleb
de Blida explique : «l'Etat a mis en place un ambitieux programme d'éradication
des décharges publiques et sauvages pour les remplacer par des centres
d'enfouissement technique (CET) mais il se trouve que la gestion du lixiviat est mal maitrisée. Dans certains CET, le tri est
maitrisé mais pas le traitement du lixiviat, ce qui
constitue un véritable problème, notamment pour les nappes phréatiques». C'est
donc afin de trouver des solutions radicales à ce problème environnemental que
l'université Saad-Dahleb a décidé d'organiser ces
journées scientifiques pour présenter deux projets qui ont été agréés par l'IFA
: le traitement des affluents pollués à l'aide de membranes et les outils de
recherche en risques sismiques. Les scientifiques algériens comptent tirer
profit de l'expérience des Français dans le traitement du lixiviat
qui se fait à l'aide de deux procédés, soit par osmose inverse soit à l'aide de
membranes. Des experts français expliquent que le lixiviat
peut continuer à couler de 20 à 30 ans des centres d'enfouissement et il peut
être très dangereux -s'il n'est pas traité convenablement- et pour
l'agriculture et pour la nappe phréatique. Plusieurs solutions techniques ont
été présentées par les scientifiques français et algériens présents à ces journées.
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