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Des ambulants squattent les artères et les placettes à Ain El-Turck: Retour en force de l'informel

par Rachid Boutlélis

L'arrêt des opérations de lutte contre l'informel dans la majeure partie des localités côtières d'Ain El-Turck a engendré une véritable anarchie avec l'apparition sur plusieurs espaces publics squattés de marchés de fruits et légumes improvisés. Des véhicules hippomobiles, des camionnettes, des charrettes et des baraques sont montées et démontées l'espace d'une journée sur des artères piétonnières. C'est surtout les revendeurs ambulants de poissons et de fruits et légumes à bord de fourgonnettes qui squattent régulièrement les ruelles et les placettes à longueur de journée, c'est le cas notamment à Hai Bensmir, Douar Maroc, Paradis Plage, Trouville, etc.

Seule la localité de Bouisseville dispose d'un semblant de marché, souvent boudé par les ménagères qui préfèrent de loin s'approvisionner chez l'ambulant ou au marché de Ain El-Turck. Dans ce principal marché de la commune, là aussi, malgré les nombreuses opérations de lutte contre l'informel menées par les services de sécurité, de nouvelles artères adjacentes au marché de fruits et légumes ont été squattées par une nuée de marchands informels. Selon le constat établi sur place, la majeure partie des artères de ce marché sont aujourd'hui occupées, pénalisant énormément les automobilistes, notamment les habitants mitoyens, qui sont contraint de faire tout un détour pour rallier leurs domiciles. Pire encore, ce marché ne cesse de s'étendre chaque année jusqu'à atteindre la grande place d'Ain El-Turck où des étals proposant des effets vestimentaires occupent une partie des trottoirs. Les dispositions prises durant la saison estivale avaient permis de réduire les espaces réservés aux marchands. Malheureusement, depuis le mois de septembre, l'informel est revenu en force à ce marché. Cet indésirable état de fait a malheureusement encouragé certains gérants d'établissements de commerce à s'accaparer des espaces et/ou à squatter les trottoirs en n'hésitant pas à laisser déborder leur marchandise sur la chaussée. Selon les anciens habitants d'Ain El-Turck, l'informel a aussi détruit d'illustres points de repère, qui relatent tout une histoire de cette région où il faisait bon vivre. Les habitants suggèrent à l'unanimité la poursuite régulière de la lutte contre l'informel comme assainissement de cette situation qui tend vers la déliquescence du cadre de vie de la population de cette daïra côtière qui aspire, quelle ironie, à promouvoir le tourisme ! Ce triste constat est visible dans l'ensemble des communes essaimées à travers cette région côtière, avec toutes les contraintes et autres désagréments qui se répercutent négativement sur la circulation automobile et routière.