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EN - Renard, priorité de la FAF: Le choix du sélectionneur en concertation

par Kamel Mohamed

Maintenant que le feuilleton Madjer est terminé ou presque, la FAF s'attelle à engager un nouvel entraîneur en prévision des prochaines échéances. Le président de la fédération, Kheireddine Zetchi, s'est fixé l'échéance de la fin juillet pour officialiser la venue du nouveau sélectionneur national, c'est-à-dire, après la fin de la Coupe du monde qui se déroule actuellement en Russie.

Selon toute vraisemblance, ce sera un entraîneur qui aura participé au Mondial de Russie et dont le contrat expirera avec son équipe à la fin de ce tournoi planétaire. Les premières informations parvenant de la FAF font état d'une short-list établie par Zetchi et qui concerne plusieurs techniciens ayant une expérience au niveau africain notamment.

Halilhodzic, Cuper et Queiroz également cités

Cette liste comprendrait notamment l'ancien sélectionneur national, le Bosnien Vahid Halilhodzic, l'actuel sélectionneur du Maroc, le Français Hervé Renard, l'entraîneur de la sélection égyptienne, l'Argentin Hector Cuper et l'entraîneur portugais de l'Iran, Carlos Queiroz. D'autres techniciens pourraient être contactés dans la mesure où Zetchi s'est fixé l'échéance de la fin juillet. Le président de la FAF a précisé que sa priorité va vers un technicien qui dispose d'une grande expérience en Afrique. Les quatre noms cités, à l'exception du Portugais Queiroz, ont déjà fait leurs preuves en Afrique, à leur tête Renard dont les résultats plaident largement en sa faveur. En ce sens, le technicien français demeure la priorité de la FAF où on a laissé entendre que Zetchi a déjà pris attache avec Renard, lequel aurait donné son accord de principe pour driver l'équipe nationale. Il aurait même promis à Zetchi d'accélérer le processus de rupture de son contrat avec le Maroc afin d'opter pour l'Algérie. A la FAF, on rappelle que Renard a exercé déjà en Algérie à l'USM Alger que dirige l'actuel vice-président de la FAF, Rebbouh Haddad. Le technicien français connaît parfaitement le pays et le football algérien, sachant qu'il avait été approché à l'époque par l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Toutefois, le Maroc tient à garder Renard, jugeant qu'il a effectué du bon travail à la tête de la sélection du pays. Pour ce qui est de Halilhodzic qui a été approché par la FAF, il faut rappeler qu'il avait été poussé au départ par l'ancien président de la FAF Mohamed Raouraoua et avait refusé la demande du président de la République de poursuivre sa mission à la tête des Verts. S'agissant de l'Argentin Cuper, son passage à la tête de la sélection égyptienne ne plaide pas en sa faveur et traîne, en sus, une réputation de malchanceux chronique, alors que le Portugais Queiroz manque d'expérience en Afrique.

Zetchi a bien retenu les leçons

Aussi, le président de la FAF a fixé deux objectifs au futur sélectionneur, à savoir atteindre la finale de la CAN-2019 au Cameroun et se qualifier au Mondial du Qatar en 2022. C'est dire que la fédération ne doit pas se tromper dans son choix ! A ce titre, et au sujet des modalités du choix de l'entraîneur, Zetchi semble avoir retenu la leçon de ses deux précédents échecs quand il avait choisi en solo l'entraîneur espagnol Lucas Alcaraz et quand il avait accepté que Madjer lui soit imposé au poste de sélectionneur national. Zetchi devrait associer les membres du Bureau fédéral ainsi que la Direction technique nationale que préside l'ancien entraîneur national, Rabah Saâdane. Ainsi, Zetchi ne veut pas se tromper seul et veut impliquer le Bureau fédéral et la DTN, sachant que cette fois-ci, l'erreur n'est plus permise pour lui. Pour rappel, l'équipe nationale affrontera la Gambie à Banjul le mois de septembre prochain pour le compte de la 2e journée des qualifications à la CAN-2019 du Cameroun. L'Algérie s'était déjà imposée lors du premier match contre le Togo, sous la houlette de Lucas Alcaraz et devrait se qualifier à la CAN-2019 puisque dans chaque groupe de quatre équipes, les deux premières seront présentes au Cameroun.

Madjer a exigé six mois de salaires

S'agissant du limogeage de Madjer et de son staff technique (Djamel Menad, Meziane Ighil et Lounes Gaouaoui), il est prévu que Zetchi tienne une séance de travail avec Madjer en vue d'une séparation à l'amiable. La fédération devrait proposer deux mois de salaires à Madjer en plus de son mois de congé, ce qui fait trois salaires, soit 1,2 milliard de centimes. Cependant, Madjer aurait refusé cette offre et compte en faire une autre à la FAF. Pour Madjer, la fédération devrait l'indemniser jusqu'à la fin de son contrat, soit jusqu'au mois de juillet 2019. Madjer veut partager la poire en deux en proposant à la FAF de partager aussi en deux la période qu'il lui reste à la tête de l'équipe nationale (juillet 2018-juillet 2019) et devrait ainsi prendre six mois de salaires en guise d'indemnités. A la FAF, on a fait savoir que cette offre sera rejetée, d'où le discours conciliant de Zetchi qui n'arrête pas de faire les éloges de Madjer et de mettre en valeur son passé glorieux dans l'espoir de l'amener à ne pas faire la forte tête au risque d'aller vers un affrontement avec la FAF en exigeant six mois de salaires.