Une attention particulière envers les femmes vivant avec le VIH. L'association nationale de protection contre le sida «Hak El Wikaya» s'est investie en partenariat avec la mairie de Bordeaux et «Coalition plus» dans un projet intitulé «accompagnement pour l'autonomisation sociale et professionnelle de la femme à Oran». Il s'agit d'un projet qui prend en charge les femmes défavorisées, vivant avec le sida en leur assurant une formation professionnelle et par la suite la mobilisation de ressources pour le financement de petits projets.

Le président de l'association, M. Tadjeddine Abdelaziz nous a expliqué que 25 femmes sidéennes, issues de milieux défavorisées, ont déjà bénéficié dans le cadre de ce projet d'une formation en couture, en secrétariat et autres et devraient recevoir leurs diplômes lors d'une cérémonie qui devait avoir lieu dans la soirée d'hier.

Après la formation, l'association œuvre pour l'insertion professionnelle de ces femmes. «Notre but», a souligné le président de l'association est de mobiliser des ressources pour aider ces femmes délaissées, en majorité des veuves et des divorcées, à créer leurs petites entreprises et devenir autonomes financièrement».

En effet, «vivre avec le sida dans notre société est très difficile», nous dira M.Tedjeddine.

«Ces femmes ont été délaissées et marginalisées après le décès ou le départ de leurs maris. En plus de la souffrance que cause la maladie, elles doivent aussi se battre pour subvenir aux besoins de leurs familles. Chose qui n'est pas toujours facile si l'on sait que vivre avec le sida est encore tabou dans notre société». Une lueur d'espoir pour ces femmes pour se sentir utiles et indépendantes financièrement.

Sur l'évolution du sida en Algérie, le président de l'association a souligné que la maladie est en continuelle progression en l'absence du dépistage. Le traitement de la maladie est, certes, gratuit dans notre pays, mais il manque le dépistage pour lutter contre le sida.