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Conférence nationale à la faculté des langues étrangères: Repenser l'évaluation des étudiants d'anglais dans les contextes du LMD

par Houari Barti

«Repenser l'évaluation des apprenants de l'anglais comme langue étrangère « English as a Foreign Language » (EFL) dans les contextes du système LMD : entre renouveau individuel et construction collective », est le thème consacré à la Conférence nationale tenue ce lundi à l'Université Oran 2 Mohammed Ben Ahmed. Organisée par le département d'anglais de la faculté des langues étrangères d'Oran 2, la conférence s'est ainsi penchée sur la problématique de l'évaluation, en tant que processus au service de l'éducation visant à lui apporter de la valeur et de la qualité. Pour les organisateurs de cette conférence, l'évaluation prend de plus en plus d'importance dans le domaine de l'enseignement de la langue anglaise « English Language Teaching » (ELT), lequel, est-il noté, « englobe une variété de facettes, y compris les programmes d'études, les besoins pédagogiques des apprenants et leurs performances. Etant conscient du rôle de l'apprenant en tant qu'agent de changement vital dans le processus d'apprentissage/ enseignement, cette conférence d'une journée a fait le choix de placer la question des apprenants dans les contextes du LMD au centre de ses préoccupations. Dans son allocution d'ouverture, le professeur Mohamed Miliani, de l'Université Oran 2, un des principaux experts ayant pris part aux commissions mises en place par le ministère de l'Enseignement supérieur en prévision du lancement du système LMD en Algérie, a estimé que «c'est aux praticiens de réfléchir sur les méthodologies d'évaluation». L'apprentissage, a-t-il souligné, «est censé être une prise de risque de la part de l'étudiant dans laquelle il doit traduire sa propre vision des choses et non régurgiter tel quel ce que l'enseignant lui a transmis comme savoirs. Si on est dans le suivisme, dans le copier/coller, quand est-ce que l'étudiant va apprendre ? s'est-il demandé. Et d'affirmer : «En tant qu'enseignant, j'ai besoin d'avoir un apprenant qui se détermine par rapport à un savoir que je lui transmets».

Pour sa part, la présidente de la conférence, Dr Sebane Zoubida, a souligné le dilemme dans lequel se trouve l'enseignant quand il s'agit de repenser l'évaluation. D'une part, il est tenu de prendre des risques en tentant de nouvelles méthodologies d'évaluation pour pouvoir avancer vu qu'il est le mieux placé pour connaître l'étudiant, ses déficiences, ses aspirations et ses centres d'intérêt. Mais, d'un autre côté, cet enseignant ne risque-t-il pas, surtout en cas d'échec, de se faire taper sur les doigts parce qu'il ne s'est pas tenu aux textes officiels ? C'est pourquoi, cette pratique de l'évaluation est celle qui pose aujourd'hui le plus de problèmes, le plus de débats, même au sein du ministère, d'où l'intérêt de cette conférence dans laquelle sera abordée la problématique de l'évaluation selon des axes plus ou moins différents.