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Constantine - CHU Benbadis: Les médecins résidents en gynécologie protestent

par A. Mallem

Les médecins résidents en gynécologie, exerçant au niveau du service gynécologie-obstétrique du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Dr. Benbadis de Constantine, ont organisé hier matin un sit-in devant l'administration de l'hôpital, qui a duré de 9 heures à midi trente, pour protester contre l'absence de médecins spécialistes dans les tours de garde qu'ils sont appelés à effectuer au sein du service. « Nous avons déclenché cette protestation suite au nombre important de gardes abandonnées par les assistants qui ont été désignés à cet effet par le wali et le directeur de la santé », nous a expliqué le docteur Nahoui Fouzia, un médecin résident attaché au service gynéco-obstétrique. Les protestataires ont posé le problème de la couverture de leur tour de garde par un médecin spécialisé arguant du fait qu'un résident n'a pas le pouvoir de décider des mesures à prendre concernant les malades, et plus particulièrement lorsque surviennent des cas urgents au sujet desquels des décisions doivent être prises dans l'intérêt du malade. « Et nous avons demandé à ce que le résident soit assisté par un médecin spécialiste. La gynécologie est une spécialité très sensible, très difficile, et une source de problèmes dans le domaine de la prise en charge des patientes », a indiqué notre interlocutrice, soulignant que la moindre faute ou erreur peut exposer son auteur à des poursuites judiciaires. Or, signalent les protestataires que nous avons contactés hier, les assistants désignés officiellement pour accompagner cette garde qui sont au nombre de 6 et qui sont tous des « cabinards », ne viennent plus assurer leurs gardes. Ces derniers ont été désignés par le wali et le directeur de la santé. Leurs 15 noms figurent sur une liste affichée dans le service et indiquant que chaque jour l'un d'eux viendra encadrer son tour de garde. « Malheureusement, seuls deux assistants ont respecté cette instruction et les autres ne se sont pas manifestés. Conséquence, nous avons été amenés à envoyer tous les malades que nous accueillons à la maternité de Sidi-Mabrouk », a indiqué le docteur Nahoui. En tout cas, insiste notre interlocutrice, « les protestataires vont continuer à revendiquer l'encadrement de leurs activités au service gynéco-obstétrique par des médecins spécialisés. Sinon c'est le malade qui en pâtira ».