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Suite à la consultation lancée par Benghabrit: Le bac aura lieu du 19 au 24 juin

par Moncef Wafi

  C'est sans grande surprise que le baccalauréat sera reporté de deux semaines pour finalement se dérouler du 19 au 24 juin prochains.

Initialement prévu du 3 au 7 juin, coïncidant avec le Ramadhan, et au vu du retard pédagogique induit par la grève d'un mois du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), la ministre de l'Education nationale avait lancé un appel à une consultation au sujet du report de l'examen. Une décision qui avait divisé partisans et adversaires de l'idée parmi les syndicats autonomes du secteur. Lancé lundi dernier sur le site de l'Office national des examens et concours (Onec), pour s'achever jeudi à minuit, les résultats de ce suffrage sont sans appel puisque le report a été largement plébiscité avec 71,3% des votants ayant adhéré à cette solution, selon le site internet du ministère. Cette consultation a concerné les candidats scolarisés et libres (ils étaient plus de 50.000 à voter jusqu'à jeudi à 16h00); les professeurs de l'enseignement secondaire (67,75% pour) ; les directeurs des lycées (67,20% pour) et les inspecteurs (69,09% pour).

Rappelons que les avis sur le sujet étaient partagés entre certains sigles syndicaux signataires de la charte d'éthique avec Benghabrit et les autres syndicats. Ainsi, l'Union nationale des personnels de l'éducation (Unpe) affiliée à l'Ugta, la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte) relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et la Fédération nationale des associations de parents d'élèves (Fnape), se sont prononcés pour le report du bac après le Ramadhan. Leurs argumentaires reposaient sur le rattrapage du retard pédagogique et la préparation des candidats dans les meilleures conditions psychiques possibles. Le président de l'Unpef privilégiant le report pour mieux servir «l'intérêt des élèves» ; le secrétaire général de la Fnte mettant en exergue l'impact négatif du mois du jeûne sur le rendement des candidats ; le secrétaire général du Satef affirmant que l'ajournement offrira aux élèves davantage de temps ainsi qu'aux employés qui assureront l'encadrement de cet examen. La présidente de la Fnape, abondant dans le même sens, avait souligné qu'il s'agit d'une revendication soulevée par la fédération au ministère de l'Education après avoir «suivi de près les retombées de la grève enclenchée par le Cnapeste». De leurs côtés, le Cnapeste et le Conseil des lycées d'Algérie (Cla) ont clairement opté pour le maintien de la date initiale du baccalauréat, estimant que son report est «inutile» à cause de «l'intervalle entre les deux dates proposées», insuffisante, selon eux, «pour rattraper les cours perdus à cause de la grève». La position du coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, est plutôt mesurée, demandant, avant de trancher, «la publication du rapport de la commission nationale de suivi des programmes sur le taux d'avancement des cours dans les wilayas touchés par la grève». Il expliquera également «qu'il est inutile de reporter la date du baccalauréat si cet intervalle n'est pas consacré à la poursuite et au rattrapage des cours».