Un groupe de commerçants de Hamma-Bouziane a pris contact hier avec notre bureau pour nous signaler les difficultés qu'ils vivent dans leurs professions et se plaindre des taux de cotisation de la CASNOS «qui dépassent, selon eux, des seuils tolérables» compte-tenu de leurs faibles revenus dans un environnement caractérisé par le marasme qui sévit dans le domaine commercial. «Nous supportons mal les dernières augmentations décidées par cette caisse qui ont atteint le seuil intolérable de 10.000 dinars par commerçant. Ce qui fait que chacun de nous débourse la somme de 4.500 dinars pour les cotisations alors que, dans le même temps, il ne bénéficie pas des avantages offerts par la caisse en matière de radios (IRM), de soins médicaux, de maladies, etc.», ont expliqué les commerçants. Par ailleurs, les commerçants se plaignent de la stagnation des activités commerciales, de la concurrence de l'informel, de celle des foires périodiques qui s'installent dans leur voisinage et leur prennent l'essentiel de la clientèle, des souks hebdomadaires, etc. Et tous ces facteurs finissent par les laisser sur la paille. Pour M. Rouana, le directeur régional de la CASNOS de Constantine, le problème ne se pose pas, «il suffit que ces commerçants viennent au siège de la direction, soit individuellement, soit en groupe, et nous pourrons discuter de leurs cas et même faire baisser leur taux de cotisation. Mais les concernés doivent faire attention : si demain les contrôleurs de la caisse font des contrôles sur le terrain pour inspecter les sites où ils sont installés et disent ensuite qu'un tel doit payer 10 millions de centimes, je ne peux rien faire, car on doit appliquer la loi». Ils expliquera ensuite que l'augmentation des cotisations est résultat de l'évaluation et du lieu de l'activité. Tout dépend du site. Un commerçant en pleine rue principale du centre-ville n'a pas la même activité florissante que celui qui se trouve situé dans un lieu retiré, une rue secondaire. Nous prenons en compte ce facteur indiqué dans le rapport fait par le contrôleur agréé qui l'aurait inspecté. En ce qui concerne les avantages, M. Rouana a affirmé que chaque commerçant est pris en charge et bénéfice du taux de 80%, comme cela se fait à la CNAS, et du régime concernant les maladies chroniques. «Nous appliquons les mêmes tarifs de remboursement que la CNAS», a conclu le directeur général de la CASNOS.