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Gouvernement: Ouyahia reçu par Bouteflika ?

par Ghania Oukazi

Le microcosme algérois s'est réveillé, hier, sur une rumeur propageant une rencontre entre le président de la République et le Premier ministre, vendredi dernier, à la Résidence d'Etat de Zéralda.

Des échos en provenance de la présidence de la République ne confirment pas l'information qui avance que «le Chef de l'Etat a reçu, vendredi dernier, le Premier ministre pendant deux longues heures». Mais aucune source ne la dément. Ahmed Ouyahia aurait donc, selon ces échos, été convoqué, vendredi dernier, à la Résidence d'Etat de Zéralda où habite Bouteflika pour être instruit sur certaines questions ayant trait, pense-t-on, à de probables changements à de hauts niveaux de la hiérarchie ainsi que sur d'autres relevant de la situation économique et sociale du pays mais, aussi, sur la tenue des élections des Assemblées communales et de wilayas, du 23 novembre prochain. Au rythme où va la chose politique et les diverses polémiques qu'elle provoque, depuis quelque temps, il y a lieu de croire qu'il est très possible que le clan Bouteflika s'inquiète, sur ce que pourrait engendrer tout ce désordre à tous les niveaux.

Curieusement, l'information faisant état du déplacement de Ouyahia, à Zéralda, pour être reçu par Bouteflika, a été susurrée en même temps que celle indiquant que Chakib Khelil est revenu de voyage, ce même vendredi. Y aurait-il une relation de cause à effet de cette audience du Premier ministre et du retour de l'ex-ministre de l'Energie et des Mines ? D'autant que des sources sûres ont, comme écrit dans ces mêmes colonnes, avancé que Khelil est attendu pour remplacer Ouyahia à son poste de directeur de cabinet qu'il occupait, à la Présidence de la République. Si certains ont avancé la date du 28 octobre pour cette nomination, d'autres estiment que la date importe peu, l'essentiel est que «cette réhabilitation officielle d'un ministre duquel le Premier ministre pense qu'il a été victime d'une injustice, est bien programmée.»

A l'ouest du pays, les observateurs n'ont jamais désespéré de voir Khelil (re)prendre de hautes fonctions dans la hiérarchie de l'Etat. Ils l'attendaient d'ailleurs comme Premier ministre. Mais il semble que la nomination d'Ouyahia, à ce poste, s'imposait du fait qu'il fallait, rapidement, le mettre sous les feux de la rampe et ce, pour des considérations que seuls les Bouteflika connaissent. Considérations qui correspondent, en évidence, à ce que le clan présidentiel a mis sur ses tablettes pour suivre l'évolution d'une conjoncture qui n'a pas encore dévoilé ses secrets.