Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

En attendant la réception du projet en février prochain: La façade de l'hôtel de ville restaurée, retrouve son lustre d'antan

par D. B.

Les habitants de la ville d'Oran et principalement les habitués de la Place du 1er Novembre, ont découvert hier, la nouvelle façade de l'hôtel de ville, totalement réhabilitée, après plus de trois années de travaux. Sur place, nous avons constaté la satisfaction des Oranais quant au travail accompli par l'entreprise chargée des travaux, puisque la structure a retrouvé son lustre d'antan. Selon des sources proches du projet, contactées hier, la première tranche relative au traitement de la façade et de la toiture et des murs est presque achevée. En attendant les travaux de la deuxième tranche, nos sources indiquent que le projet sera livré, en février prochain. Ces déclarations viennent conforter, les dires des responsables chargés du projet, qui avaient affirmé que les délais de livraison seront respectés.

Lors de la dernière visite du wali d'Oran M Cherifi Mouloud, le représentant du Bureau d'études compétent, Nassim Merad, avait annoncé que les travaux de restauration de l'Hôtel de ville seront achevés, en février prochain. Cette opération porte sur la réhabilitation de la façade extérieure et de la toiture de l'Hôtel de ville, avait précisé le même responsable.

A l'échéance indiquée, ce joyau architectural dont la construction remonte à la fin du XIXème siècle, retrouvera sa façade «conforme à l'initiale», avait-t-il souligné. Ce responsable a, également, évoqué la possibilité de voir les travaux de réalisation, menés par l'entreprise algérienne ?Hasnaoui Tarmim', s'achever avant les délais fixés. Au cours de sa visite, le wali a pris connaissance de projets localisés dans l'environnement urbain de l'Hôtel de ville, dont l'extension de la Place du 1er Novembre, et les études de restauration de biens culturels tels le Palais du Bey et la Mosquée Bacha, remontant à la période ottomane.

Construit en 1886, l'édifice est un véritable joyau architectural. Il se caractérise par sa rampe d'escalier en marbre ou trônent deux statues de lions en bronze, symbolisant la ville d'Oran et par une belle mosaïque, a l'entrée principale, d'une toiture en ardoise et de cimaises d'œuvre d'art, relatant les différentes légendes liées au nom de la ville d'Oran. La restauration avait été décidée après le constat des spécialistes qui avaient souligné que la bâtisse menaçait ruine. Son intérieur est constitué de plusieurs fresques inédites ornant ses plafonds, son parterre et ses murs. Les deux lions en bronze, œuvre réalisées par le sculpteur Nicholas Cain, qui ornent son entrée, ont été installées en 1888, comme pour protéger la ville et sa mairie contre toute convoitise. Qualifiée de « Maison prétentieuse » par Albert Camus, l'hôtel de ville recèle des merveilles dont des escaliers majestueux taillés dans un marbre rare, ramené d'Ain Takbalet, dans la région de Tlemcen. Il est à noter que ce projet de restauration entre dans le cadre d'une opération de réhabilitation du vieux bâti, chapeauté par la DUCH , qui prévoit, également, une prise en charge similaire pour le siège du Consulat des Etats-Unis, sis au Front de mer, une structure qui a été incorporée dans le sommier de consistance de la présidence de la République.