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Un arrêté interministériel détaille les différences: Du nouveau pour l'AADL 1 et 2

par Moncef Wafi

  Si les souscripteurs des logements AADL du programme 2001-2002 bénéficient de l'aide de l'Etat pour la prise en charge des voiries et réseaux divers (VRD) tertiaires à concurrence de 100%, ceux inscrits dans le programme de 2013 doivent s'acquitter de 28% du montant estimé à 589.000 DA par logement pour les VRD. C'est ce qu'indique un arrêté interministériel, daté de juin 2017, publié dans le Journal officiel n°55. Par ailleurs si les premiers nommés bénéficient aussi de l'aide de l'Etat de 10.000 DA sur le coût du m², les seconds n'auront droit qu'à la moitié de cette somme soit 5.000 DA. L'autre différence réside, également, dans la durée de payement puisque pour le programme AADL 1, le bénéficiaire est appelé à verser 25% du reste du montant du prix du logement après déduction des aides consenties par l'Etat pendant une durée n'excédant pas 20 ans, alors qu'elle est de 25 ans pour le second programme. Les éléments de calcul du coût de construction et du prix de logement destiné à la location-vente (AADL) ont été fixés par ce texte réglementaire qui fixe le coût de réalisation du logement destiné à 50.000 DA le m². En outre, le logement AADL bénéficie d'un abattement de 100% sur le prix de cession du terrain, relevant du domaine privé de l'Etat. Il bénéficie également, de l'aide frontale de l'Etat fixée à 700.000 DA au profit de chaque bénéficiaire d'un logement. Le même texte indique que le bénéficiaire à l'acquisition d'un logement dans le cadre de la location-vente devra supporter le reste à couvrir du coût de réalisation du logement après déduction du montant de l'aide frontale, de la contribution de l'Etat sur le coût du m² du logement et sur les VRD tertiaires.

Rappelons que cette formule a été au centre de vives tensions du fait des retards enregistrés dans la livraison des logements. En septembre dernier, le ministère de l'Habitat a tenu à rassurer les souscripteurs de AADL 2 en démentant l'information qui les renvoie à la formule de logement promotionnel aidé (LPA), pourtant gelée depuis 2012. Des dizaines de souscripteurs au programme AADL avaient bloqué, l'autoroute qui mène de Dar El-Beïda à Ben-Aknoun, réclamant, notamment, des informations sur le taux d'avancement de leurs logements, demandant à la tutelle de «respecter ses engagements». Environ 450.000 souscripteurs ont déjà payé deux tranches, en vue d'accéder à un toit mais seuls quelques milliers de postulants, à l'ancien programme de 2001 et 2002 ont occupé leurs logements. Abdelmajid Tebboune, alors ministre de l'Habitat avait appelé, l'an dernier, au respect des délais pour la livraison des quotas de AADL 1, afin d'entamer la réalisation du programme de l'AADL 2, de 2013 auquel ont souscrit plus de 700.000 demandeurs, à l'échelle nationale. Quant au délai maximal de réalisation de ce programme, il est attendu pour la fin de l'année 2017, avait encore indiqué le même ministre. A ce propos, le dernier Conseil des ministres, présidé par le chef de l'Etat a approuvé 5 contrats, en gré à gré simple, portant sur la réalisation de 22.900 logements de type location-vente. Quatre wilayas Alger, Bejaïa, Guelma et Oran sont concernées par ces contrats. L'actuel ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, avait affirmé, auparavant, que la relance de ces chantiers figurait au titre des priorités du plan d'action du secteur, ajoutant que 50% des programmes de réalisation de logements étaient prêts et n'attendent que les solutions apportées au problème du foncier.