Des
travailleurs de la commune d'Oran viennent d'interpeller le maire d'Oran pour
se pencher en urgence sur le problème lié aux logements réalisés par la commune
d'Oran au profit des travailleurs et des cadres de la commune, au niveau de
l'angle du bd de l'Industrie et de la rue Ettabari.
Selon des cadres de l'APC, « une quinzaine de logements ont été réalisés et
achevés, il y a plus de trois ans, mais n'ont toujours pas été attribués à
leurs bénéficiaires ». Abandonnés, ces logements ont à maintes
reprises fait l'objet de vols. En effet, et selon nos interlocuteurs, en
l'absence de gardiennage, des intrus se sont introduits à l'intérieur et ont
tout emporté : portes, fenêtres, tuyauterie, lavabos, entre autres. « Alors que
des centaines de cadres et travailleurs attendent un logement depuis plusieurs
années, des logements neufs sont laissés à l'abandon », affirment nos sources.
Ces dernières signalent que si aucune décision n'est prise dans les plus brefs
délais, ces logements risquent d'être squattés. Des élus de l'APC affirment de
leur côté que l'ex-wali d'Oran avait donné son aval aux responsables de la
commune pour l'élaboration d'une liste de bénéficiaires ; mais jusqu'à présent
rien n'a été fait. Pourtant, en fin d'année dernière, une rencontre
exclusivement consacrée au problème des programmes de logement des communaux,
s'est tenue au siège de l'APC. Cette rencontre regroupant les élus et les
membres du Conseil syndical ainsi que le secrétaire général de l'APC, des
directeurs de divisions et de délégations communale, avait permis de faire un
point de situation sur ces programmes et les dispositions prises pour leur
attribution. Selon nos interlocuteurs, cette rencontre intervient en
application de l'instruction ministérielle n°140 du 20 novembre 2016 émanant du
ministère de tutelle et les directives de M. Nour-Eddine
Bedoui ministre de l'Intérieur et des Collectivités
locales, sur instruction du wali d'Oran, pour débattre de la situation des
logements communaux et les perspectives de leur attribution. Les présents
avaient examiné au cours de cette séance de travail tout le programme en tenant
compte du quota déjà réalisé ou en voie d'exécution. « Il faut que les
travailleurs communaux les plus nécessiteux comme celui qui va prendre sa
retraite, soit des prioritaires à ce logement. Nous allons frapper à d'autres
portes pour que les travailleurs aient leurs logements», avait déclaré le maire
d'Oran. De son côté, le secrétaire général du Conseil syndical était optimiste
et affirme que « ce dossier est certes épineux, à contrario des années
précédentes où tout était clair vu le nombre satisfaisant de logements. Cette
fois-ci, nous avons un nombre restreint de logements pour un grand nombre de
travailleurs communaux nécessiteux. On s'attendait au moins à 105 logements
prêts, ce qui n'est pas le cas vu que seulement 64 sont disponibles ».