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Commerce: Pourquoi les marchés couverts sont boudés

par K.Assia

  Le marché parisien ou de proximité situé dans le quartier de l'USTO sera réhabilité, a indiqué hier M. Boudjemaa, président de l'APC de Bir El-Djir. Une enveloppe de 1, 2 milliard de centimes a été débloquée sur fonds communal pour la concrétisation de ce projet, a noté le responsable en précisant que l'entreprise chargée des travaux a été installée. Les travaux cibleront les 42 box y compris l'enceinte.

Il s'agit de revoir l'étanchéité et d'effectuer d'autres actions visant à préserver l'un des premiers marchés de proximité d'Oran. Les commerçants exerceront provisoirement à l'extérieur de l'enceinte en attendant que le projet, dont les délais de réalisation ont été fixés à deux mois, soit achevé.

En effet, cette action s'inscrit, selon le maire, dans le cadre des projets de développement urbains visant à améliorer les conditions de vie des citoyens. Des réflexions sont actuellement dégagées pour la réhabilitation de deux autres marchés de proximité, celui de Bachka à Sidi El-Bachir et celui de Raâbouna à Belgaïd. Ces deux enceintes commerciales sont désertées par les commerçants. Les services de l'APC comptent recenser tous les marchands ambulants activant dans l'informel autour de ces zones et voir s'il est possible de les insérer dans ces marchés.

Par ailleurs, l'ancien marché couvert de Sidi El-Bachir sera démoli pour ériger une nouvelle infrastructure commerciale à la place. En effet, une enveloppe de 55 millions de dinars a été débloquée pour la réalisation de ce marché couvert.

L'entreprise chargée de la réalisation des travaux a été installée et le projet sera lancé dans les tout prochains jours. Quatorze mois ont été fixés pour la réception des travaux, a noté le maire. Cette enceinte, une fois livrée, va abriter tous les commerçants, y compris les poissonniers. Le nouveau marché vise à réorganiser l'activité commerciale et à lutter contre le marché informel. Il va abriter quelque 197 marchands de fruits et légumes de quoi créer de l'emploi et surtout répondre aux besoins des habitants.

Toujours à Sidi El-Bachir, l'APC a procédé à une extension de l'ancien marché de proximité où une soixantaine de tables ont été ajoutées, ce qui permettra d'insérer les commerçants ambulants dans le circuit légal de l'activité. A Hai En-Nour, le marché de proximité à l'abandon a été cédé par adjudication à un opérateur public. Cette disposition vient en application des directives de la wilaya qui stipulent que les marchés inexploités peuvent être transformés pour accueillir une activité rentable pouvant renflouer les caisses de la commune.

A vrai dire, plusieurs marchés de proximité réalisés dans le cadre du programme national de résorption du commerce informel ne trouvent toujours pas preneur. Ces espaces continuent à être boudés. Du côté des vendeurs informels, l'absence de commodités (manque d'aménagement) et l'éloignement de ces marchés des centres urbains justifient leur refus à rejoindre leurs box. La commune de Bir El-Djir avait lancé il y a quelques mois une vaste opération de lutte contre le squat des espaces publics en incitant les commerçants ayant squatté la voie publique à rejoindre leurs box dans les marchés de proximité dans les quartiers de l'USTO, Hai Yasmine et Sidi El-Bachir. Cette action avait mobilisé les services de la police, la daïra et l'APC et a ciblé tous les marchands de fruits et légumes ayant déserté leurs box pour s'adonner à une activité informelle sur la voie publique. Ces commerçants sont bénéficiaires de décisions d'attribution de box à l'intérieur de ces enceintes commerciales mais refusent toujours d'intégrer le circuit légal. Une situation qui a engendré son lot de désagréments notamment en matière d'hygiène, de nuisances sonores, de squat d'espaces publics.