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BAC: Les retardataires, les tricheurs et les faux sujets

par M. Aziza

Une deuxième session du baccalauréat 2017 est totalement exclue, pour le moment, et il n'existe aucune solution pour les retardataires. C'est ce qui ressort des déclarations et précisions faites, hier, par Messeguem Nedjadi, l'inspecteur général du ministère de l'Education, lors d'une conférence de presse, tenue au siège du département de l'Education nationale.

Le conférencier a précisé que le département de Nouria Benghebrit ne connaît pas le chiffre exact des candidats retardataires du bac 2017. Il explique que sur 10.156 candidats absents aux épreuves du Bac, seulement 1.815 candidats retardataires ont protesté, auprès des services du ministère de l'Education. Et d'affirmer « il se peut qu'il y ait des retardataires qui ne se sont pas manifestés », dit-il.

Pour l'inspecteur général de l'Education, les candidats qui sont arrivés en retard, au centre d'examen, pour une raison ou une autre, n'ont qu'à refaire le baccalauréat. Il dira que c'est vrai, il y a parmi les retardataires qui sont arrivés en retard de quelques minutes, mais il y a certains qui sont arrivés 30 minutes après la fermeture des portes. Il déduit « on peut bien penser que certains candidats attendaient la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux ».

Pourtant affirme-t-il, il a été bien précisé sur la convocation que les candidats doivent être à 08h30 dans le centre d'examen et la fermeture définitive des portes a été fixée à 9h. Le conférencier a regretté le fait que certains parents n'avaient aucune idée concernant le timing et le programme des examens, et ne connaissaient pas, au préalable, où se situaient les centres d'examens.

M. Nedjadi a précisé qu'une minute ou deux minutes de retard peuvent bien déstabiliser le protocole de contrôle et de sécurité mis en place. Et de souligner, s'il n'y avait pas ces nouveaux moyens technologiques, les chefs des centres auraient été plus souples. Si les retardataires ont le droit de refaire leur baccalauréat, le plus normalement du monde, les tricheurs qui sont au nombre de 684 cas, sont exposés à l'exclusion du baccalauréat de 5 ans, pour les candidats scolarisés à 10 ans pour les candidats libres.

L'inspecteur général du ministère a, tout de même, souligné que le nombre de cas de triche a baissé, considérablement, par rapport à l'année précédente (684 cas de triche, en 2017 contre 1008 cas, en 2016).

Un site étranger a tenté de déstabiliser les candidats

Tout en attestant qu'il n'y a pas eu de fuite de sujets, cette année, contrairement au bac précèdent, le conférencier a affirmé que pas moins de 120 faux sujets ont circulé la veille des épreuves sur les réseaux sociaux. Pour l'inspecteur, les diffuseurs de ces sujets avaient bien l'intention de déstabiliser les candidats. Il accuse, sans donner des détails, que même un site étranger a essayé de déstabiliser les candidats algériens, au baccalauréat. Il a, également, souligné que pas moins de 69 comptes de Facebookeurs, impliqués dans cette tentative de déstabilisation ont été identifiés par les services de la DGSN et leurs collaborateurs du ministère de la Justice.

Pour ce qui est des sujets diffusées sur les réseaux sociaux quelques minutes après le début des épreuves, le cadre du ministère de l'Education a regretté le fait que non seulement les sujets ont été diffusés mais avec des solutions, ce qui expose l'auteur de ces diffusions à des sanctions très sévères. L'Inspecteur général du ministère de l'Education a affirmé qu'aucun sujet n'a été diffusé avant le début des épreuves et qu'aucun sujet n'a été remplacé. Il a expliqué, toutefois, que le retard dans la distribution des sujets n'a guère de rapport avec le remplacement des sujets, dû à une éventuelle fuite des sujets, mais c'était dû à des problèmes techniques et d'organisation ».

A noter, que la correction des épreuves du bac 2017 débutera à partir du 24 juin prochain. Toutes les erreurs ou fautes ayant glissé dans les sujets du bac seront prises en compte lors de la correction. Pour ce qui est des résultats, ils sont prévus pour le 15 juillet 2017.

Education: recrutement de 10.000 enseignants en 2018

Le concours de recrutement d'enseignants aura lieu le 29 juin prochain. Pas moins de 14.000 postes budgétaires sont prévus pour l'année 2017-2018. C'est ce qu'a annoncé l'inspecteur général du ministère de l'Education, en précisant que le département de Nouria Beghebrit prévoit le recrutement de 10.000 enseignants et 4.000 fonctionnaires de l'Education. Les candidats concernés devront procéder au retrait des conventions, aujourd'hui, à partir de minuit (19 juin 2017) .