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Des habitations sous la menace d'éboulement à Kouchet el Djir: Une trentaine de familles en danger en attente d'un relogement

par J. Boukraa

  Des familles habitant au bidonville de Kouchet El Djir viennent de lancer un appel pressant aux responsables de la wilaya et de la daïra d'Oran pour les intégrer dans l'opération de relogement qui ciblera prochainement plus de 6.000 familles du quartier des Planteurs, dans le cadre de la deuxième tranche du programme Spécial Les Planteurs. Une trentaine de familles en contrebas d'une falaise vivent sous le spectre permanent d'un éboulement. Des représentants de ces familles se sont déplacés hier à notre rédaction pour lancer un SOS, avant que ne survienne une catastrophe. Selon nos interlocuteurs, la peur et le spectre du danger planent sur plusieurs familles de ce bidonville qu'on appelle aussi Terrain Gazelle. Les familles sont menacées par les glissements de terrain et les coulées de boue. Les maisons de fortune qu'elles occupent sont situées au pied d'une falaise. La peur est le risque sont devenus plus importants après le drame qui a coûté la vie à une jeune fille il y a quelques mois. «Une trentaine de familles ayant élu domicile dans ce bidonville se débattent seules contre un danger réel qui menace leur existence. Nous espérons être relogés avant l'hiver, synonyme pour nous de cauchemar», dira une habitante. «Le risque est important. Les habitations qui longent cette falaise risquent carrément d'être ensevelies en cas de fortes précipitations», ajoute-t-elle. «On craint que le scénario du 1er février ne se répète et que nous soyons les nouvelles victimes».

Face à cette situation, les habitants, complètement dépassés, ne savent plus quoi faire. «Les décisions prises après la catastrophe par l'ex-wali, Abdelghani Zaalane, sont salutaires. Toutefois, suite au dernier recensement, seulement 10 familles ont été relogées, alors que près d'une trentaine de maisons sont exposées au risque», affirme cette dame qui lance un appel aux autorités locales pour une prise en charge. En effet, dix familles sinistrées après l'éboulement survenu au bidonville de Kouchet El Djir qui a fait un mort et des blessés ont été prises en charge par les services de la wilaya. Ces familles ont bénéficié de logements au pôle urbain de Oued Tlelat. Le jour de l'accident, le wali d'Oran avait décidé d'urgence de reloger cinq familles dont les habitations ont été totalement endommagées. Aussi une commission technique présidée par le chef de daïra d'Oran a été mise en place pour examiner la situation des familles de ce quartier. La commission a recensé cinq autres familles à reloger. Leurs habitations risquent d'être ensevelies en cas d'un autre éboulement. La commission comprenait également des représentants des habitants. L'ex- wali d'Oran a reçu des représentants des habitants dont il a écouté les préoccupations au sujet de leur quartier après cet incident tragique. Il a exprimé sa compréhension et souligné à son tour que l'Etat prendra en charge leurs préoccupations. Cette opération de relogement a créé un sentiment d'apaisement au sein de la population. Toutefois les occupants du bidonville veulent une prise en charge totale dans le cadre du programme d'éradication de l'habitat précaire.