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Constantine - Des prix stables et abordables sur les marchés

par A. Mallem

Face à l'abondance et à la clémence des prix des produits de large consommation, au 2ème jour du mois de Ramadan, les citoyens de la ville de Constantine sont agréablement surpris et prient le ciel pour que cela dure pour tout le mois de carême. «Rahmet Rabbi !», n'ont cessé de clamer, ravis, ces derniers que nous avons rencontrés, hier matin, au marché Boumezzou. «Il y a longtemps qu'on n'a pas vu une telle abondance de produits et des prix aussi réguliers que cette année», a témoigné aussi un vieux portant dans les mains deux sachets pleins de provisions qu'il venait d'acquérir sur les étals des marchands des fruits et légumes et chez les bouchers du marché. Et pour cause, a-t-il ajouté, même la viande de bœuf que certains bouchers vendaient à des prix record à la veille du mois de jeûne est descendue bien bas, en deçà même de son prix habituel, pour être vendue à 800 dinars le kilo (au lieu de 850). Le poulet qui était monté jeudi et vendredi à 320 dans les marchés et à 370 chez les bouchers et vendeurs des quartiers, est redescendu à 270 dinars. «Et tant pis pour ceux qui se précipitent et qui se sont fait gruger par les commerçants et les bouchers lors des derniers jours qui ont précédé le ramadhan», a dit à la fin un client.

Une tournée faite à travers les stands des fruits et légumes nous a bien renseignés sur ce phénomène inattendu et heureux de la baisse des produits intervenue dans les marchés populaires. Si pour les légumes la chute des prix est vraiment substantielle et générale avec la tomate de bonne qualité qui est cédée à 60 dinars le kilo, la pomme de terre dont le prix varie entre 45 et 50 dinars, l'oignon aussi, la courgette à 50 dinars (du jamais vu en période du Ramadan !), le poivron doux à 80 dinars, le piquant à 100 dinars, la salade à 80 dinars. Les journées de canicule qui pèse depuis une semaine déjà sur la région a fait aussi que le kilo de la banane, qui se vendait à 400 dinars le kilo il y a tout juste une semaine, est cédé maintenant à 280 dinars. C'est vraiment une bénédiction pour le consommateur qui se retrouve vraiment en ce début de Ramadan. Par contre, les fruits de saison restent encore hors d'atteinte des bourses modeste avec les fraises qui viennent de faire un bond en s'affichant à 150 dinars le kilo au lieu des 120 d'il y a quelques jours, les pêches, les nèfles, les abricots dont les primeures viennent tout juste de faire leur apparition sur le marché, leurs prix varient de 150 à 200 dinars le kilo. Mais sur un autre plan, les prix des melons «Cantaloup» et des pastèques sont en baisse constante, de sorte qu'on peut avoir un kilo du premier produit pour 80 dinars et du second pour seulement 45 dinars. Et c'est ainsi que ces fruits abondants peuvent servir au dessert comme alternative aux cerises, aux pêches et même à la banane, disent les consommateurs. Beaucoup de commerçants ont fait remarquer dans ce contexte que la lutte contre les spéculateurs commence à donner ses fruits.