Comme tout le monde le sait, Tlemcen a été capitale de la culture
islamique en 2011. Ensuite il y a eu «Constantine, capitale de la culture
arabe». Le choix de Tlemcen n'est pas fortuit, compte tenu de la richesse du
legs de cette ville. Ainsi, près de 10 festivals d'envergure internationale,
consacrés notamment aux danses populaires, à la musique haouzi
et la calligraphie arabe, 14 colloques nationaux et internationaux et
séminaires sur l'architecture, le patrimoine et l'histoire de Tlemcen, et
environ 15 expositions sur le patrimoine matériel et immatériel, l'art et les
manuscrits et bien d'autres, ont été organisés à Tlemcen durant l'année 2011. Cependant, les documentaires, revues, reportages sur des monuments
historiques et sites culturels (Grande mosquée, mosquée de Sidi-Lahcen, minaret de Mansourah etc.), ouvrages sur
différentes personnalités historiques, savants et mythiques de Tlemcen (Sidi
Boumediene, Lalla Maghnia,
Ibn Khaldoun, Sidi-Senouci
etc.), représentations artistiques, concerts, films sur la trilogie de Mohamed
Dib, ainsi que des grandes œuvres et thèmes liées à la culture de Tlemcen,
réalisés avec des moyens et des coûts colossaux, se trouvent aujourd'hui
stockés, oubliés et dorment dans les tiroirs du ministère de la culture.
Ces productions de grande qualité, qui n'ont été visionnées qu'une seule fois
dans les salles de Tlemcen en 2011, ne profitent malheureusement pas
aujourd'hui au public et aux différents acteurs du champ culturel. Elles ne
sont même pas diffusées par les chaînes de télévision publiques ou privées. Le
public très avide les attend avec impatience.