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A trois journées du baisser de rideau, le Mouloudia
de Béjaïa est officiellement en Ligue 2, après avoir
concédé une énième défaite. Cette fois, c'est à Oran que les camarades de Rahal ont laissé des plumes face au MCO, ce qui signifie
donc la fin des illusions. Comment peut-on juger le parcours des Mobistes cette saison ? Qui a fait que le MOB se retrouve
dans cette situation ? Qui est derrière cette chute vertigineuse du finaliste
de la Coupe de la CAF ? Ce sont là autant de questions auxquelles les
responsables du club sont tenus de répondre. Dans un tel cas de figure, un
examen de conscience est indispensable pour situer les responsabilités de façon
objective. Samedi, le MOB a tout de même laissé une bonne impression malgré la
défection de plusieurs cadres. «Nous sommes venus à Oran pour jouer au
football, sans se soucier de notre avenir. Il est vrai qu'on partait avec les
défaveurs du pronostic, mais je suis satisfait dans l'ensemble de la prestation
de mes joueurs malgré la défaite», dira le DTS Amar Allou,
désigné entraîneur intérimaire jusqu'à la fin de saison. «Il ne faut pas
oublier que nous avons abordé cette rencontre avec pas moins de six absences.
Et le fait de donner la chance aux jeunes (trois U-20 et deux éléments de la
réserve) m'a permis de découvrir à quel point cette nouvelle génération de
joueurs a envie de réussir. J'estime cependant que nous aurions pu revenir avec
un bon résultat, notamment en seconde période où nous avons été sous-estimés
par nos adversaires.
Aussi, dois-je avouer que le penalty raté à un quart d'heure de la fin a changé la donne». Interrogé sur l'accrochage verbal qui a eu lieu en seconde mi-temps avec le joueur Yaya, ce dernier ayant refusé d'aller s'échauffer avec ses camarades, l'entraîneur du MOB nous dira : «Je suis le seul maitre à bord et c'est moi qui décide qui doit jouer et qui doit rester sur le banc. Je ne suis pas là pour qu'on me dicte ce que je dois faire. J'espère que cet incident ne se reproduira pas à l'avenir». Sur le plan comptable, le MOB n'a remporté que trois rencontres cette saison, pour neuf matches nuls, dont six à domicile, soit 15 points sur les 39 possibles à Béjaïa et 3 sur les 42 possibles en déplacement. Un bilan très en deçà des attentes si l'on prend en considération le parcours extraordinaire des Béjaouis en compétition africaine où ils ont frôlé l'exploit historique pour leur première participation. Ce ratage in extremis a fait que le MOB est hors sujet en championnat, notamment après une programmation calamiteuse et un calendrier démentiel pour les matches de mise à jour. Ajoutez à cela la valse des entraîneurs, la crise financière et la volte-face de l'ancienne direction. Quoi qu'il en soit, le nouveau président du MOB, Mustapha Rezki, récemment élu à la tête de la SSPA, se dit confiant quant à l'avenir du club. En dépit des difficultés, il affirme qu'il fera tout ce qui est dans son pouvoir pour remettre le MOB en Ligue 1. Il reconnaît cependant que la tâche ne sera pas facile, étant donné qu'il doit faire face à plusieurs situations difficiles, notamment les dettes qui s'élèvent à plus de 20 milliards de centimes et le départ quasi certain de l'ossature de l'équipe. |
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