Un point de gagné ou deux de perdus ? C'est la question qui se pose pour
les Canaris qui auraient pu, avec un peu plus d'audace, tuer le match en
première mi-temps et revenir au bercail avec les trois points de la victoire
sans que personne ne trouve à redire. Les Kabyles nourriront de gros regrets
après les occasions de but ratées en première période, surtout face une équipe
du Doyen jouant la peur au ventre et craignant de concéder un autre nul sur
cette pelouse du 05-Juillet qui ne leur porte plus bonheur en championnat
depuis l'entame de la phase retour. Les Kabyles, ressuscités par leur
qualification arrachée en Coupe de la CAF samedi passé à Tizi-Ouzou, avaient à
cœur de confirmer leur redressement et la joie de jouer retrouvée sous la
férule du duo Rahmouni-Moussouni. Dos au mur et dans
une position peu reluisante dans la zone rouge du classement en attendant de
bien négocier leur mise à jour du calendrier avec quatre matchs en retard, les
coéquipiers de Rial avaient à cœur de ne pas rentrer bredouilles afin d'éviter
de se compliquer la tâche et, surtout, retrouver le moral avant leur match de
Coupe d'Algérie, la semaine prochaine, contre ce même adversaire et sur ce même
terrain. Les Kabyles ont fait l'essentiel en empochant un point et ils doivent
une fière chandelle à leur joker Boulaouidet, auteur
d'un but qui vaudra son pesant d'or. Artisan de la qualification contre les
Congolais en Coupe de la CAF grâce un tir magistral dans le temps additionnel, Boulaouidet, rentré encore une fois en cours de jeu, a
permis à son équipe, sur la première occasion qui s'est offerte à lui, de
remettre les pendules à l'heure trois minutes seulement après l'ouverture du
score par le Doyen. En conséquence, il convient de mettre en évidence le
coaching gagnant de Rahmouni, bien parti pour sauver
la JSK au terme de la mise à jour. Ce nul a un goût de
miel pour le président Hannachi, qui ne s'est pas fait prier pour laisser
entendre que c'est là le déclic tant attendu pour ses poulains. Cela dit, les
camarades de Mebarki n'ont pas le droit de dormir sur
leurs lauriers, car le plus dur reste à faire, et notamment ce match de Coupe
face toujours au Mouloudia dans quelques jours. La
suite de l'opération redressement consacrée à la mise à jour du calendrier
pourrait dépendre de l'issue de cette rencontre de Coupe d'Algérie. Le moral
retrouvé et les ambitions revues à la hausse, tout porte à croire que les
Canaris sont biens partis pour ne plus battre de
l'aile.