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Les intempéries enflamment les étals: Hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes

par J. Boukraa

Depuis les dernières intempéries, les prix des fruits et légumes ne cessent d'augmenter. Au marché de la Bastille (rue des Aurès), au centre-ville, habituellement très fréquenté, les prix sont élevés. Jeudi, en fin de journée, la pomme de terre était proposée à 75 voire 80 DA le kilo, l'oignon à 80 DA, la tomate entre 150 et 200 DA, le poivron vert, entre 150 et 200 DA, le poivron rouge a atteint les 350 dinars le kilo, les haricots verts entre 300 et 350 DA, le navet et la carotte se vendent respectivement, à 70 et 100 DA, la courgette à 150 DA, la laitue à 150 DA. Les choux-fleurs à 160 DA le kilo, les aubergines à 150 DA le kil. Du côté du poisson, la crevette dépasse les 3.500 DA , le merlan, entre 1.800 et 2000 DA, le kilo, et la sardine atteint facilement les 800 DA.

Les commerçants justifient cette augmentation par les pluies diluviennes et les neiges abondantes, de ces derniers jours, qui ont entravé la cueillette et l'approvisionnement des produits agricoles par les fellahs, ce qui a provoqué une baisse importante de l'offre des produits agricoles, soutenant que cette période, marquée par un climat extrême, constitue un obstacle pour les fellahs qui ne peuvent plus se rendre sur leurs champs pour récolter leurs produits. Conséquences une hausse des prix, notamment des légumes, dépassant les 100 DA dans certains cas. « La neige et les pluies torrentielles qui s'abattent depuis plus de 15 jours, sur plusieurs wilayas du pays, ont causé d'importantes perturbations sur les routes, ce qui n'est pas, sans conséquence, sur l'approvisionnement des marchés. Les fruits et légumes se font rares sur les étals », dira un vendeur. Les ménagères, elles, arrivent tant bien que mal à payer le nécessaire qu'elles doivent prendre, surtout que la hausse a touché même les légumes secs, depuis le début de l'année. Les lentilles ?marron' sont proposées entre 300 et 400 DA, les haricots blancs et les pois chiches à 380 DA, entre autres. La plupart d'entre eux trouvent anormal que les commerçants imputent cette outrageuse hausse, au mauvais temps, estimant que les intempéries ne sont qu'un prétexte, utilisé chaque année, par les marchands pour justifier ces augmentations. De leur côté les vendeurs rassurent que les prix allaient baisser, une fois que les intempéries auront pris fin. Le mauvais temps donne, en effet, une terre boueuse, de ce fait, un manque criant de ces produits sur le marché a été constaté. Il devient donc très difficile de répondre à la forte demande, ce qui a engendré l'augmentation des prix des légumes. Producteurs et mandataires ne cachent pas cependant, leur optimisme quant à une bonne prochaine saison qui sera marquée, d'ores et déjà, par un remplissage suffisant des barrages et un renouvellement des nappes phréatiques. Il faut attendre les jours où le soleil réapparaîtra et où la terre séchera pour que la récolte puisse se faire. Ce qui va donner lieu à une offre considérable sur les marchés, un scénario attendu à compter de février prochain.